Les Nations unies ont donné mercredi à la République démocratique du Congo une dernière semaine pour agir contre les soldats de deux bataillons de l’armée accusés d’avoir commis au moins 126 viols en novembre, selon des diplomates.
L’ultimatum a été posé par le chef de la mission de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, lors d’une réunion à New York avec le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda.
Cet entrevue s’est déroulée alors que le Conseil de sécurité doit se réunir jeudi pour voter une résolution mettant en place une brigade d’intervention afin d’aider l’armée à combattre les groupes rebelles dans l’est de la RDC.
« Le gouvernement congolais a été averti que les actions de l’armée ne sont pas acceptables et qu’il y aura de sérieuses conséquences », a souligné un diplomate.
Les Nations unies, par le biais de deux lettre envoyées en février, avaient déjà menacé le gouvernement de RDC de ne plus travailler avec les troupes visées si des actions n’étaient pas prises à propos de ces cas de viols présumés.
Selon l’ONU au moins 126 femmes ont été violées dans la ville de Minova vers le 20 novembre alors que l’armée était en train de se replier face à l’avancée des rebelles du M23, en route vers Goma. De nombreux pillages avaient également été rapportés autour de Minova.
L’armée congolaise dépend pour beaucoup des équipements et du soutien militaire fourni par les Nations unies pour lutter contre les groupes armés qui sévissent dans l’est du pays.
L’armée de la RDC, notoirement faible, a été largement critiquée pour sa brutalité envers les civils et la corruption qui y règne.
Selon l’ONU en décembre deux soldats avaient été arrêtés pour viol et sept pour des pillages. Mais selon des organisations humanitaires et de droits de l’homme aucun gradé n’a été arrêté et les accusations n’ont été suivies d’aucun effet.
AFP