Des heurts ont éclaté dimanche soir entre la police anti-émeute et des manifestants hostiles au président Mohamed Morsi et la confrérie des Frères musulmans dont il est issu, devant le siège de la confrérie au Caire, selon des témoins.
Les violences ont éclaté après que des centaines de manifestants se sont rassemblés pour protester contre l’agression par des membres des Frères musulmans de plusieurs militants qui taguaient les murs devant le siège de la confrérie samedi soir.
A bord de leurs fourgons, les forces de sécurité ont poursuivi les manifestants qui jetaient des pierres et on lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser.
Les manifestants ont mis le feu à des pneus de voiture et des planches de bois au milieu de la route, et certains arbres aux alentours ont été incendiés.
Samedi soir, un groupe de jeunes militants hostiles aux Frères musulmans avait été battu par des individus sortis du siège de la confrérie pour les empêcher de dessiner des graffitis sur les murs face au quartier-général du mouvement islamiste.
Des journalistes et des photographes présents pour couvrir l’évènement ont également été battus, selon les médias locaux.
Le secrétaire-général du syndicat des journalistes, Diaa Rachwane, a porté plainte dimanche matin contre le guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie, et son adjoint, Khairat al-Chater, pour incitation à la violence contre les journalistes, selon des sources au sein du syndicat.
Le parquet va ouvrir une enquête d’ici quelques heures, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces derniers mois, les rassemblements d’opposants ont régulièrement dégénéré en affrontements violents avec les forces de l’ordre.
M. Morsi, élu en juin, est accusé par ses détracteurs d’avoir « trahi la révolution » et de ne pas réussir à faire face aux problèmes économiques du pays.
AFP