Plus de la moitié des plats préparés, saucisses ou steaks en Afrique du Sud sont mal étiquetés et contiennent même parfois de la viande d’âne ou de chèvre, selon une récente étude de l’université de Stellenbosch (sud-ouest).
« Notre étude confirme que l?étiquetage frauduleux de la viande préparée est courant en Afrique du Sud. Non seulement cela viole la réglementation mais cela a des conséquences en termes économique, religieux, éthique et de santé », selon l’un des auteurs, Louw Hoffman, professeur au département des sciences animales.
La viande testée, dont 139 échantillons ont été sélectionnés en boucherie ou chez des détaillants, contenait dans 68% des cas des ingrédients non déclarés, notamment « les saucisses, les steaks pour hamburgers et les plats préparés ».
Le plus souvent, du porc et du poulet ont été ajoutés, mais aussi du soja et du gluten. « Des ingrédients peu conventionnels comme de l’âne, de la chèvre et du buffle ont également été découverts dans un certain nombre de produits », a précisé M. Hoffman.
L’étude s’appuie sur des tests ADN et démontre, selon l’autre auteur de l’étude Mme Donna-Maree Cawthorn ,la nécessité de peines plus sévères pour ce type d’infraction.
L’Afrique du Sud est un pays de grands mangeurs de viande, consommée sous toutes ses formes, notamment et surtout à l’occasion de barbecues, qui constituent une institution culinaire nationale appréciée dans toutes les communautés composant le pays et appelée le « braai ».
Le plus célèbre des Sud-Africains, Nelson Mandela, 94 ans, était lui-même un carnivore patenté, raffolant des boulettes de viande, du ragoût de queue de boeuf ou des tripes (« ulusu »), mais aussi de la langue et tête de mouton, des plats que sa santé ne lui permet cependant plus de manger très souvent.
AFP