Le pape Benoît XVI, qui a annoncé sa démission pour la fin du mois de février, a dénoncé mercredi, au cours de la dernière grande messe de son pontificat célébrée en la basilique Saint Pierre, « l’hypocrisie religieuse » et « les attitudes qui recherchent les applaudissements et l’approbation ».
Vêtu d’un chasuble violette, à l’occasion du Mercredi des cendres, le pape semblait fatigué et amaigri, quand il est apparu sur une estrade roulante dans la basilique Saint-Pierre, alors que les cardinaux et évêques chantaient « Ora pro Nobis »(« Priez pour nous »). « La qualité et la vérité du rapport avec Dieu est ce qui certifie l’authenticité de tout geste religieux », a-t-il dit, avant de dénoncer « l’hypocrisie religieuse, le comportement de ceux qui veulent paraître, les attitudes qui recherchent les applaudissements et l’approbation ».
Le pape Benoît XVI, qui démissionnera le 28 février, a aussi dénoncé « les coups portés à l’unité de l’Eglise » et « les divisions au sein du corps ecclésial ».
Dans un sermon au ton très grave, le pape allemand a estimé que « le visage de l’Eglise est « parfois défiguré ». « Je pense notamment aux coups portés à l’unité de l’Eglise, aux divisions du corps ecclésial », a-t-il dit devant les cardinaux présents. Plus généralement, il a aussi dénoncé l’incohérence de ceux qui se disent prêts à « déchirer leurs propres vêtements, face à des scandales et des injustices, naturellement perpétrés par d’autres » mais ne sont pas « prêts à agir sur leur propre coeur, sur leur conscience et sur leurs intentions ».
AFP