L’armée française a pris vendredi le contrôle de Tessalit, l’un des derniers bastions des groupes islamistes dans le nord-est du Mali, au cours d’une opération des forces spéciales, a indiqué à Paris l’état-major des armées.
Une opération aéro-terrestre a eu lieu durant la nuit. « Des éléments français des forces spéciales ont été parachutés sur l’aéroport de Tessalit avec pour objectif de sécuriser la piste », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Thierry Burkhard.
Les forces françaises « contrôlent » à présent la localité, a-t-il précisé.
Après le parachutage d’un premier groupe, d’autres éléments des forces spéciales ont débarqué sur l’aéroport lors d’un posé d’assaut d’un avion de transport de troupes pour « sécuriser de manière un peu plus large l’aéroport », a précisé le porte-parole.
Une cinquantaine de soldats du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (RCP) a ensuite été acheminée sur place pour renforcer le dispositif. Les forces spéciales ont alors « lancé des patrouilles pour s’assurer du contrôle de la ville ».
Parallèlement, des éléments du 1er RIMa (l’infanterie de marine) parti de Gao, à 500 km au sud, ont rejoint la zone de Tessalit dans la matinée, selon la même source. Des soldats tchadiens partis de Kidal ont également rejoint le dispositif.
L’opération a été exécutée avec l’appui d’hélicoptères et d’avions de combat qui ont fait une trentaine de sorties durant la nuit, a précisé l’état-major.
Les forces spéciales (FS) sont des unités d’élite de l’armée régulière, particulièrement équipées et entraînées.
Les régions d’Aguelhok et de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, sont la cible depuis plusieurs jours d’intenses frappes aériennes françaises, visant des dépôts logistiques et des centres d’entraînement des groupes islamistes.
AFP