mercredi, décembre 25, 2024
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L'Iran et le Sénégal renouent leurs relations diplomatiques rompues en 2011

L'Iran et le Sénégal renouent leurs relations diplomatiques rompues en 2011
L’Iran et le Sénégal ont renoué leurs relations diplomatiques, rompues en février 2011 par Dakar qui accusait Téhéran de livrer des armes aux rebelles de Casamance, a annoncé jeudi l’agence Isna, citant un communiqué officiel iranien.
« Le document de reprise des relations politiques entre l’Iran et le Sénégal a été signé par les deux ministres des Affaires étrangères » mercredi soir en marge du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui se tient au Caire, a précisé Isna.
Lors d’une rencontre, les présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad et sénégalais Macky Sall « ont décidé de rouvrir leur ambassade (respective) à partir de ce mercredi », selon le communiqué.
Le Sénégal avait officiellement rompu ses liens avec l’Iran le 23 février 2011, accusant Téhéran d’avoir livré via la Gambie des armes aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui avaient tué au moins 16 soldats sénégalais depuis fin décembre 2010.
« Le Sénégal est indigné de constater que des balles iraniennes ont pu causer la mort de soldats sénégalais », avait expliqué le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Selon Dakar, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, avait « reconnu » lors d’un entretien avec l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, le 19 janvier 2011 à Dakar, que « l’Iran a eu à livrer plusieurs fois d’importants lots d’armes à la Gambie » qui avaient ensuite été livrées aux rebelles du MFDC.
Mais la Gambie avait formellement démenti être destinataire de cette cargaison et avait rompu le 22 décembre 2010 toute relation avec l’Iran.
L’Iran est sous le coup de sanctions internationales à cause de son programme nucléaire, dont une interdiction de ventes d’armes. La communauté internationale redoute que Téhéran, en dépit de ses dénégations répétées, ne cherche à se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil.
Abdoulaye Wade, battu par Macky Sall à la présidentielle de mars 2012, avait à plusieurs reprises affirmé son « soutien à l’Iran » dans le dossier nucléaire. 

AFP 

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