Le groupe informatique américain Microsoft s’est associé avec l’équipementier chinois Huawei pour lancer un téléphone multifonctions bon marché en Afrique, a annoncé son vice-président pour la région Ali Faramawy, dans un blog publié lundi soir sur un site spécialisé.
Le nouveau « smartphone », baptisé Huawei 4Afrika, fonctionne sous le nouveau logiciel d’exploitation Windows 8 du groupe américain. Il sera doté en série d’applications « conçues pour l’Afrique par des Africains », a-t-il précisé.
Cet appareil sera le premier d’une série d’appareils portables destinés aux étudiants, aux développeurs informatiques, mais aussi à une clientèle nouvelle qui pourra ainsi accéder aux meilleures technologies, a assuré M. Faramawy.
Dans son blog, le responsable de Microsoft souligne qu’aujourd’hui, seul un téléphone sur dix vendu en Afrique est un « smartphone ». Il ne précise pas combien le nouvel appareil sera vendu sur ces marchés, mais selon le quotidien New York Times son prix devrait être de l’ordre de 150 dollars.
Le Huawei 4Afrika sera commercialisé dans un premier temps dans sept pays: Afrique du sud, Angola, Côte d’Ivoire, Egypte, Kenya, Maroc et Nigeria.
Huawei, s’il est connu pour sa capacité à fabriquer à bon compte des produits innovants, a aussi une réputation sulfureuse auprès des autorités américaines qui lui reprochent ses liens avec les autorités chinoises.
Cité par le journal, un autre responsable de Microsoft, Fernando de Sousa, a indiqué que le groupe américain comptait aussi lancer des smartphones conçus pour l’Afrique avec son allié numéro un, le finlandais Nokia.
Le lancement du Huawei 4Afrika entre dans le cadre d’une offensive du groupe américain pour populariser les hautes technologies en Afrique, la région du monde où les ventes de téléphones progressent le plus rapidement.
D’ici 2016, Microsoft envisage ainsi de contribuer à la diffusion de « dizaine de millions » de smartphones auprès des jeunes africains, connecter un millions de PME du continent à internet et former 200.000 Africains aux nouvelles technologies.
AFP