Le président nigérien Mahamadou Issoufou a affirmé dimanche que les quatre otages français enlevés au Niger en septembre 2010 « sont vivants » et se trouvent probablement dans le Nord du Mali.
« Les informations que l’on a, c’est qu’ils sont vivants. Probablement, ils sont au Nord Mali, vers la frontière avec l’Algérie dans les montagnes des Ifoghas, selon les informations dont on dispose actuellement », a déclaré le chef de l’Etat nigérien sur TV5 Monde.
Le président Issoufou était interrogé sur les otages enlevés en 2010 à Arlit, un site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué leur enlèvement.
Le 16 septembre 2010, cinq Français, un Togolais et un Malgache, collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, avaient été pris en otage. La Française Françoise Larribe, malade, un Malgache et un Togolais avaient été relâchés le 24 février 2011.
Les Français Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret restent détenus.
Le président François Hollande a affirmé samedi à Bamako que « le moment (était) venu de libérer les otages » enlevés au Sahel, au nombre de sept, ajoutant que les forces françaises au Mali en étaient désormais « tout près ».
Interrogé sur les groupes armés qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois avant l’intervention militaire française le 11 janvier dernier, le président nigérien a dit considérer « que ces jihadistes ne sont pas des musulmans ».
« Ce sont des trafiquants de drogue, des trafiquants d’armes, pour la plupart des repris de justice. L’islam prêche la modération et n’est pas pour l’extrémisme. Ils (les jihadistes) sont en train de dévoyer l’islam, de l’instrumentaliser, de salir notre religion », a dit M. Issoufou.
Le président nigérien a également remercié le président François Hollande pour avoir décidé l’intervention française au Mali. « Si la France n’était pas intervenue, aujourd’hui les jihadistes seraient à Bamako. Jamais, jamais une intervention étrangère en Afrique n’a été aussi populaire que celle de la France au Mali », a-t-il dit.
AFP