Un but de Pitroipa en prolongation face au Togo (1-0 a.p.) a envoyé le Burkina Faso en demi-finale de la CAN-2013 pour la deuxième fois de son histoire, dimanche à Nelspruit, les Etalons affrontant le Ghana, mercredi, pour une place en finale.
Le deuxième but dans le tournoi du Rennais est sans doute le plus important de sa carrière. Quinze ans après leur unique participation à un dernier carré dans une Coupe d’Afrique, les Etalons sont parvenus à rééditer cet exploit et à terrasser le Togo d’Adebayor sur un coup de tête de leur attaquant vedette (105e).
Naguère abonnés aux rôles de cancres dans l’épreuve reine du continent, le Burkina Faso et sa « légion française » (Pitroipa, Kaboré, Alain Traoré, Bakary Koné, Djakaridja Koné) se sont métamorphosés cette année sous la houlette de leur sélectionneur belge Paul Put.
L’aventure se termine en revanche de façon cruelle pour le Togo, qui aura atteint pour la première fois les quarts de finale, trois ans après la tragique fusillade de Cabinda.
Comme c’était prévu, le match a été indécis jusqu’à la caricature, les deux équipes ayant le plus grand mal à se créer des occasions dignes de ce nom sur une pelouse dans un état déplorable.
La première période a ainsi été soporifique, les opportunités étant rares de part et d’autre, hormis celle gâchée par Floyd Ayité (18) après un bel enchaînement togolais.
Côté burkinabè, pas grand chose également à se mettre sous la dent, seul Ouattara ayant réussi à inquiéter quelque peu Agassa sur une tête non cadrée (27).
Le forfait définitif de l’artificier Alain Troaré, meilleur buteur du tournoi à égalité avec le Nigérian Emenike (3 buts), s’est fait cruellement sentir chez les Etalons. Le Rennais Pitroipa a bien tenté de faire parler sa technique mais s’est enferré comme d’habitude dans des dribbles inutiles. Et c’est finalement de la tête qu’il a fait la différence.
Les Togolais pouvaient en revanche compter sur leur star Adebayor mais l’ataquant de Tottenham n’a pas été heureux dans ses tentatives. Il a d’abord vu une tête repoussée sur la ligne par Panandetiguiri (47) avant de buter sur le gardien du Burkina Diakité après un rush spectaculaire (78).
Sans la réussite habituelle d’Adebayor, le Togo ne pouvait pas espérer grand chose.
AFP