L’or, qui a détrôné le coton en 2009 comme premier produit d’exportation du Burkina Faso, a conforté sa position en 2012 et représenté environ 5% de sa richesse, a indiqué mercredi le Premier ministre de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.
« Les mines constituent aujourd’hui un véritable pilier de notre développement », a déclaré le Premier ministre Luc Adolphe Tiao devant l’Assemblée nationale.
« Avec plus de 754 milliards de francs CFA (1,1 milliard d’euros) d’exportation en 2012, l’or conforte sa place de premier produit d’exportation du Burkina Faso », a-t-il indiqué, précisant que le métal jaune a contribué pour « environ 5% » au Produit intérieur brut (PIB).
Le Burkina, qui exportait au début des années 2000 moins d’une tonne d’or, a exporté en 2012 plus de 30 tonnes, selon le ministre des Mines, Salif Kaboré.
Le chef du gouvernement a promis des solutions à « l’exploitation artisanale sauvage, incontrôlée, des sites d’orpaillage qui dégradent l’environnement et utilisent des produits chimiques très nocifs pour les hommes et les animaux ».
Selon les autorités, au moins 600.000 orpailleurs exploitent l’or à travers le pays.
Le Burkina dispose de sept mines d’or exploitées par des sociétés minières internationales et a inauguré le 19 janvier sa première mine de zinc à Perkoa, à 135 km à l’ouest de Ouagadougou.
« Les nombreux conflits nés des discordances entre les attentes des communautés riveraines et les engagements sociaux des sociétés minières devront trouver des solutions au sein des cadres de concertation » mis en place au niveau régional, a enfin estimé le Premier ministre.
Les habitants se plaignent régulièrement de ne pas bénéficier suffisamment des retombées des mines exploitées dans leurs régions.
AFP