Un but d’Alain Traoré a permis au Burkina Faso d’arracher dans les arrêts de jeu le point du match nul contre le Nigeria (1-1), réduit à dix en fin de match, et de gâcher le retour des Super Eagles en Coupe d’Afrique, lundi à Nelspruit.
Les Nigérians, qui avaient manqué la dernière édition organisée l’an dernier au Gabon et en Guinée Equatoriale, pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score par Emenike à la suite d’une passe splendide de l’ancien Sochalien Ideye Prince (23e).
Mais le Lorientais Traoré, entré en cours de jeu, a remis les pendules à l’heure dans les ultimes secondes de la partie sur un beau service de Pitroipa. Les Etalons ont parfaitement su profiter de leur supériorité numérique après l’exclusion pour un deuxième carton jaune d’Ambrose (74e), qui aura constitué le tournant de la rencontre.
La poule C est du coup totalement indécise après l’échec du champion d’Afrique en titre, la Zambie, face à l’Ethiopie (1-1) un peu plus tôt.
Le Nigeria a peut-être payé cash son manque d’expérience, le pays ne comptant plus de joueurs parmi les grosses écuries européennes hormis le milieu de Chelsea Obi Mikel.
Pour le Burkina Faso en revanche, il s’agit d’une petite revanche sur le sort qui s’acharnait sur lui lors des dernières Coupes d’Afrique. Les Etalons, dont l’ossature est composée en grande partie de joueurs évoluant en championnat de France de Ligue 1, ont évité de subir leur 5e défaite d’affilée dans le tournoi continental et peuvent espérer s’extraire du premier tour, ce qu’ils n’ont plus réussi depuis 1998.
Privé au coup d’envoi de leur artificier Traoré, ménagé en raison de sa blessure à la cheville mais entré en jeu après la pause (66e), et du Marseillais Kaboré, suspendu, le Burkina n’a pas démérité même si le Rennais Pitroipa, auteur tout de même de la passe décisive, et l’ancien Guingampais Dagano se sont montrés trop brouillons en attaque.
Dagano a pourtant eu une belle opportunité en seconde période mais sa frappe croisée a été parfaitement détournée par Enyeama, le gardien nigérian (62e).
Mais le sélectionneur belge Paul Put a finalement eu le nez creux en lançant dans le bain Traoré, qui permet aux Etalons de croire enfin à des lendemains qui chantent à la CAN.
AFP