Le sélectionneur de la RD Congo Claude Le Roy a fait part, vendredi dans sa chronique pour la radio RFI, de son amertume et « du manque de respect » de la Fédération vis-à-vis de son staff et de ses joueurs en raison de primes non réglées, mais a démenti avoir présenté sa démission.
« Je n’ai jamais annoncé ma démission, écrit Le Roy sur le site internet de RFI. J’étais très amer de voir que tout notre travail avait été bousillé. Le président de la République (Joseph Kabila, ndlr) m’avait demandé de revenir pour qualifier cette équipe sept ans après. Je pensais que ça allait être une fête incroyable (…) Il y avait une bonne dynamique alors que là, les joueurs ont passé toute la nuit à discuter ».
« C’est dingue, c’est dévastateur d’abimer une préparation comme ça, avec un tel manque de respect, ajoute le technicien français de 64 ans, qui fêtera sa septième participation à la CAN, un record. On a l’impression d’être dans le paternalisme. On parle des joueurs en Afrique comme si c’étaient des enfants alors que ce sont des adultes responsables. On ne respecte pas les engagements vis-à-vis d’eux et vis-à-vis de mon staff surtout. »
« On s’est dit qu’on pouvait m’acheter avec ma prime, poursuit Le Roy. Alors que des membres congolais de mon staff, qui travaillent comme des fous, ne feraient pas partie de la délégation officielle (et n’auraient donc pas droit à des primes, ndlr). Juste parce que la CAF, complètement arriérée sur le sujet, considère qu’une délégation présente à la CAN est composée de 30 personnes au maximum. »
Le Roy a également précisé que les joueurs avaient refusé de s’entraîner vendredi par « solidarité avec le staff local ».
« Je pense que je vais parler avec eux. Ils sont très déçus de ne pas avoir été pris au sérieux parce qu’on leur a annoncé des choses et qu’elles ne se sont pas matérialisées », explique Le Roy qui se refuse « à imaginer que le match (face au Ghana, dimanche à Port Elizabeth, ndlr) n’ait pas lieu ».
« Ce serait terrible pour la compétition, pour le football », conclut-il.
AFP