L’armée française a mené dans la nuit des frappes aériennes sur la localité de Diabali (ouest du Mali) dans laquelle étaient entrés les islamistes lundi, a appris l’AFP mardi de source sécuritaire malienne.
« Des avions (français) ont mené cette nuit des frappes sur la zone de Diabali: au moins cinq islamistes ont été tués et plusieurs blessés », a indiqué cette source.
Un habitant d’une localité voisine située à une vingtaine de kilomètres a déclaré à l’AFP avoir vu des islamistes armés en fuite après ces frappes, dont plusieurs sont morts dans l’accident d’un véhicule.
Une source de sécurité régionale a de son côté affirmé que des combattants jihadistes se trouvaient toujours dans la zone de Diabali et que plusieurs d’entre eux y avaient pris en otage un élu régional et sa famille à leur domicile.
Toutefois, selon cette source, les islamistes seront rapidement obligés « de lâcher prise » et de fuir eux aussi la zone, située à proximité de la frontière avec la Mauritanie où l’armée de ce pays a renforcé ses patrouilles.
Les islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avaient pris la petite localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, lundi après des combats avec l’armée malienne. L’attaque sur cette commune était dirigée par Abou Zeid, un des chefs Aqmi, selon une source de sécurité régionale.
Depuis le début des raids aériens de la France vendredi au nom de la lutte contre le « terrorisme », les islamistes armés ont déserté les grandes villes du nord du pays qu’ils occupaient depuis neuf mois.
D’après un responsable d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un des groupes armés qui occupaient le Nord, il s’agit d’un « repli stratégique ».
AFP