dimanche, décembre 22, 2024
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Un mois après Newtown, Obama juge "sensé" d'interdire les fusils d'assaut

Un mois après Newtown, Obama juge
Un mois jour pour jour après le massacre de Newtown (Connecticut), le président Obama a estimé lundi qu’il était « sensé » d’interdire les fusils d’assaut, des parents de l’école de Sandy Hook appelant à une « discussion nationale » pour éviter une nouvelle tragédie.
Lors d’une émouvante conférence de presse, où certains arboraient la photo de leur enfant tué le 14 décembre, ces parents ont demandé une conversation « sur tous les sujets », où « les opinions les plus opposées peuvent être débattues de bonne foi », pour faire du massacre de Newtown « un tournant ».
« Je ne veux pas avoir à partager mon expérience, et avoir à consoler un autre parent la prochaine fois. Je ne veux pas de prochaine fois », a déclaré, émue aux larmes, Nicole Hockley, la mère de Dylan Hockley, 6 ans, l’une des 20 petites victimes d’Adam Lanza.
Nelba Marquez-Greene, maman d’une petite Ana, a également estimé qu’il fallait « faire de de cette tragédie un moment de transformation » nationale, après avoir raconté comment elle avait, le 14 décembre, « mis deux enfants au bus, et qu’un seul (était) revenu ».
Réunis dans le groupe « Sandy Hook Promise », ces parents sont restés volontairement vagues, estimant qu’il fallait laisser le temps à cette discussion nationale d’avoir lieu. Elle devra aborder la sécurité des armes, mais aussi la santé mentale et la sécurité dans les écoles, a précisé l’un de ses co-fondateurs, Tom Bittman.
Depuis un mois, la tragédie, dans laquelle 20 enfants de CP ont été criblés de balles par un jeune déséquilibré de 20 ans, qui avait forcé l’entrée de l’école avec un fusil d’assaut, n’en finit plus d’alimenter le débat sur les armes à feu aux Etats-Unis.

Un mois après Newtown, Obama juge
Lundi, le président Obama a évoqué pour la première fois les recommandations formulées à sa demande par le vice-président Joe Biden, qu’il avait chargé ces dernières semaines de réfléchir à la violence armée.
M. Biden s’est depuis entretenu avec les principaux acteurs du dossier, des associations de membres des forces de l’ordre aux éditeurs de jeux vidéo, en passant par la puissante NRA (National Rifle association), le lobby des armes, qui refuse toute nouvelle réglementation.
« On m’a présenté une liste de propositions raisonnables et de bon sens qui peuvent être mises en oeuvre pour s’assurer que le genre de violence que nous avons vue à Newtown ne se reproduise pas », a déclaré M. Obama au cours d’une conférence de presse.
Il a expliqué qu’il entendait « se concentrer sur ce qui cohérent, sur ce qui fonctionne », et a notamment évoqué « une interdiction des armes d’assaut », parmi les choses qui, selon lui, sont « sensées ».
« Est-ce que toutes ces propositions seront adoptées par le Congrès ? Je ne sais pas (…) mais s’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour sauver ne serait-ce qu’un enfant dans une tragédie telle que celle de Newtown, nous devons le faire », a expliqué le président.
Parmi les pistes évoquées par M. Biden figurent également une limitation des chargeurs de grande capacité et des contrôles plus stricts des antécédents des acheteurs d’armes.
Une loi avait déjà interdit les fusils d’assaut aux Etats-Unis entre 1994 et 2004, mais elle n’a pas été renouvelée depuis.
Ses opposants, et notamment la NRA, affirment qu’une loi similaire n’a aucune chance de passer au Congrès, et qu’elle ne changera pas la donne.
La NRA a recommandé que des gardiens armés soient affectés dans toutes les écoles.
« Ne rien faire n’est pas une option », ont insisté lundi les parents de Sandy Hook.
Un mois après le drame, la petite ville du Connecticut peine à se remettre du drame. La plupart des mémoriaux improvisés qui avaient fleuri mi-décembre ont disparu, les enfants ont repris l’école dans un nouvel établissement, mais des noeuds verts et blancs, couleurs de l’école de Sandy Hook, décorent toujours la rue principale.
Et des panneaux ici et là, rappellent la solidarité de la ville envers les familles. « Nous pleurons avec vous », pouvait-on encore lire lundi sur l’un d’eux.  

AFP 

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