Une centaine de salariés de la compagnie aérienne Iberia ont manifesté lundi devant le siège du groupe à Madrid pour dénoncer la fusion avec la compagnie britannique British Airways et le plan de restructuration qui prévoit quelque 4.000 suppressions d’emplois chez Iberia.
« On l’appelle pillage, mais c’est bien ça », criaient les manifestants qui agitaient des pancartes « Mauvaise gestion, merci la fusion », répondant à l’appel d’une association indépendante des syndicats.
« Iberia est en train d’être démantelé au profit de British Airways » en réduisant le nombre de destinations qui vont revenir à la compagnie, dénonçait une salariée qui préférait conserver l’anonymat.
L’association propose « l’annulation de la fusion avec BA et la recherche de partenaires plus viables » ainsi qu’un « autre mode de gestion qui permette le développement et le maintien de notre position stratégique, vitale pour notre pays ».
La compagnie aérienne espagnole, regroupée au sein d’IAG avec British Airways, a annoncé le 9 novembre la suppression de 4.500 emplois, soit près du quart de ses effectifs, suscitant la colère des syndicats, avant de réviser le chiffre à 3.836.
Toutefois, le directeur général d’IAG, Willie Walsh, a averti le 16 décembre, dans un entretien à deux quotidiens espagnols, que « revenir sur la fusion n’est pas une solution » envisagée.
Le plan actuel prévoit outre les suppressions d’emplois, des réductions de salaire de 18% pour le personnel au sol, de 23% pour les pilotes et 28% pour les personnels navigants, ainsi qu’une diminution de la flotte d’Iberia de 25 avions.
Les syndicats proposent eux le gel des salaires jusqu’en 2015, et l’intégration de la compagnie à bas coûts Iberia Express au sein d’Iberia, ainsi que le maintien des destinations en Amérique latine.
Les syndicats avaient décidé le 10 décembre d’annuler les six jours de grève prévus avant les départs en vacances de Noël.
AFP