Le vice-président américain Joe Biden a confirmé mercredi que Barack Obama prendrait rapidement des mesures pour encadrer les ventes d’armes aux Etats-Unis, sans attendre le vote de nouvelles lois par un Congrès loin d’être gagné à sa cause.
« Le président va agir. Il y a des décrets qui peuvent être signés. Nous n’avons pas encore décidé ce que ce sera, mais nous sommes en train de tout compiler », a déclaré Joe Biden avant de rencontrer des responsables d’associations anti-armes à feu à la Maison Blanche.
« Nous sommes réunis ici aujourd’hui autour d’un problème qui demande une action immédiate, une action urgente », a-t-il lancé. « Il existe un consensus assez large sur les trois, quatre ou cinq choses dans le domaine de la sécurité des ventes d’armes qui pourraient et devraient être faites ».
Barack Obama a chargé Joe Biden d’un groupe de travail sur la question, au lendemain de la fusillade de Newtown (Connecticut, nord-est) dans laquelle 20 enfants ont été tués le 14 décembre.
Le vice-président rencontrera aussi des représentants de la « National Rifle Association » (NRA), le lobby des armes à feu, et des associations de chasseurs, jeudi.
« Je veux insister sur le fait que nous n’allons pas nous empêtrer dans cette notion qui veuille qu’on ne fasse rien, sous prétexte qu’on n’arrive pas à tout faire », a-t-il dit.
Les restrictions fédérales aux ventes d’armes sont aujourd’hui minées par de nombreuses failles. La plus grande permet aux Américains d’acheter des armes auprès de particuliers, sur internet ou dans des foires sans subir de vérification d’identité et de casier judiciaire, contrairement aux ventes d’armes par des armuriers. On estime à 40% le nombre d’armes vendues sans vérification d’identité.
De nombreux élus démocrates veulent aussi réactiver l’interdiction des armes d’assaut de type militaire, dont certains modèles avaient été interdits de 1994 à 2004 au niveau fédéral.
Le groupe de travail de Joe Biden devrait présenter une série de décrets et de projets de loi d’ici la fin du mois. La vraie bataille s’engagera ensuite au Congrès, où les républicains sont traditionnellement hostiles à restreindre le droit de détenir des armes.
AFP