jeudi, avril 25, 2024
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Burkina Faso: premières condamnations pour les mutineries de 2011

Burkina Faso: premières condamnations pour les mutineries de 2011

La justice burkinabè a prononcé dans la nuit de mercredi à jeudi les premières condamnations pour les mutineries qui ont failli emporter en 2011 le régime de Blaise Compaoré, en infligeant des peines de 18 mois à cinq ans de prison ferme contre sept gendarmes.

En poste dans des localités du centre-est du pays, les gendarmes étaient poursuivis par le tribunal militaire de Ouagadougou notamment pour « révolte », « complot militaire », « refus d’obéissance », « détention illégale d’armes de guerre » et « vols aggravés ».

Le chef des mutins a écopé de cinq ans de prison ferme. Quatre gendarmes ont été condamnés à deux ans de prison et deux à 18 mois, a constaté un journaliste de l’AFP. Trois autres ont été relaxés.

Le parquet avait requis des peines allant de cinq ans à 20 ans ferme.

« Nous souhaitons que ce procès serve de pédagogie car nous espérons que ceux qui ont pris part aux mouvements de 2011 ou ceux qui en auront des échos prendront des dispositions pour éviter de tomber dans (ces) travers », a déclaré à l’AFP le procureur militaire, le colonel Sita Sangaré.

Il s’agit des premières condamnations pour les mutineries de 2011.

Mardi, le tribunal militaire avait condamné cinq ex-soldats, dont l’un est en fuite, non pour ces soulèvements, mais pour des vols commis après leur radiation de l’armée pour avoir participé aux troubles. Les peines allaient de cinq ans avec sursis à dix ans ferme.

La série de procès qui ont commencé mardi doivent juger, d’ici la fin du premier trimestre 2013, 346 personnes – essentiellement des militaires – actuellement en détention et soupçonnées d’être impliquées dans les mutineries.

De mars à juin 2011, la quasi-totalité des casernes, y compris la garde prétorienne du président Blaise Compaoré, s’étaient mutinées, parallèlement à des manifestations populaires, ébranlant le régime comme jamais depuis l’arrivée au pouvoir de M. Compaoré lors d’un coup d’Etat militaire en 1987. 

AFP 

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