Deux policiers ont été tués vendredi par des hommes armés dans le nord-est du Kenya, dans une zone frontalière de la Somalie, quelques jours après une embuscade dans le nord kényan qui a coûté la vie à 42 policiers, a-t-on appris de source policière.
« Deux policiers ont été tués. Ils patrouillaient quand des hommes armés leur ont tiré dessus avant de prendre la fuite, » a indiqué un policier sous couvert d’anonymat.
L’agression est survenue dans la ville de Garissa, où les attaques, généralement imputées aux insurgés islamistes somaliens shebab par les autorités kényanes, se sont multipliées depuis que l’armée kényane a été envoyée il y a un an dans le sud somalien pour les combattre.
Cette fois encore, les forces de l’ordre « suspectent les shebab ou leurs sympathisants », a précisé le policier s’exprimant sous couvert d’anonymat.
L’attaque qui a coûté la vie à 42 policiers dans le nord du Kenya est elle attribuée à des voleurs de bétail. Selon la police, ces derniers ont tendu une embuscade à la police, qui se dirigeait vers une zone où du bétail volé avait été rassemblé.
Les vols de bétail et règlements de compte entre communautés nomades rivales font chaque année des dizaines de morts dans le nord du Kenya.
La dissémination clandestine de plus en plus importante d’armes à feu, la raréfaction des points d’eau et des zones de pâturage, qui exacerbent les conflits entre éleveurs, et enfin le sous-équipement flagrant des forces de police sur place, expliquent la dégradation de la sécurité dans cette région, selon les experts.
Mais cette tuerie, survenue samedi dernier, était d’une ampleur sans précédent.
AFP