La mission conjointe de l’Union africaine et de l’ONU au Darfour (Minuad) a exprimé lundi sa « vive inquiétude » concernant la hausse des violences dans cette région de l’ouest du Soudan, théâtre vendredi de nouveaux combats.
Les rebelles du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM) ont dit avoir attaqué vendredi un convoi des forces gouvernementales à Changil Tobay, à quelque 50 kilomètres au sud d’El-Facher, la capitale de la province du Darfour-Nord.
Le JEM a expliqué avoir mené cette attaque avec l’Armée de libération du Soudan (ALS) de Minni Minnawi, conduisant selon lui à « la capture d’un certain nombre de membres des forces gouvernementales » et à des pertes importantes côté régime, sans plus de précisions.
« A la suite des combats, la Minuad a évacué par pont aérien des combattants blessés (…) vers El-Facher », a indiqué l’organisation dans un communiqué, sans préciser combien de personnes avaient été blessées et s’ils s’agissait de rebelles ou de membres des forces gouvernementales.
« L’escalade de la violence est devenu un sujet de vive inquiétude », a souligné la Minuad.
Au moins 300.000 personnes selon l’ONU –10.000 selon le gouvernement– ont été tuées depuis le début de la guerre du Darfour en 2003 entre des tribus non-arabes et le régime de Khartoum. Les violences ont diminué, mais des heurts entre rebelles et gouvernement ou entre tribus se poursuivent, ainsi que des violences liées au banditisme.
AFP