Le chiffre d’affaires des secteurs liés à la consommation et aux services devrait croître de 410 milliards de dollars en Afrique d’ici 2020, selon une étude du cabinet de conseil McKinsey dont l’AFP a eu copie mercredi.
Parmi ces secteurs qui rassemblent commerce de gros et de détail, banque de détails, télécommunications et tourisme, le marché des biens de consommation, vêtements et de l’alimentation doit à lui seul bondir de 45% (+185 milliards de dollars), selon l’étude.
« D’ici 2020, plus de la moitié des ménages africains devraient avoir des revenus disponibles, augmentant de 85 millions de ménages à presque 130 millions », a commenté dans un communiqué Bill Russo, coauteur de l’étude.
Sur les 54 pays africains, dix s’imposent –Afrique du Sud, Algérie, Angola, Egypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Soudan et Tunisie–, concentrant 81% de la consommation privée en 2011. Et l’Ethiopie, actuellement 11e, devrait rapidement rejoindre le « top 10 ».
Les consommateurs africains sont jeunes –les 16-34 ans concentrent 53% des revenus–, branchés sur l’internet pour plus de la moitié des habitants des villes, et confiants dans l’avenir –84% estiment que leur situation va s’améliorer dans les deux ans– sauf en Afrique du Nord où le pessimisme l’emporte largement à court terme.
Ils attachent une grande importance aux marques, synonymes pour 58% d’entre eux de qualité, et les habitants des villes « ont des goûts modernes et sophistiqués, et dans bien des cas ne sont pas différents des consommateurs urbains ailleurs », selon l’étude.
McKinsey a interrogé 13.000 personnes en 2011 et 2012 dans les dix principaux pays, en se concentrant sur les habitants des villes.
AFP