Quatre mineurs sud-africains soupçonnés de meurtres ont été arrêtés et étaient interrogés mercredi par la police dans l’enquête sur les violences commises en marge de la grève sauvage de Marikana (nord), a indiqué la police régionale.
Ces nouvelles arrestations portent à huit le nombre d’arrestations effectuées en dix jours en lien avec l’enquête de police sur les violences de Marikana, où la grève a paralysé la mine de platine exploitée par le groupe britannique Lonmin a duré six semaines.
« Ils ont été arrêtés hier après-midi (mardi) à Marikana à un barrage routier de la police. Ce sont des mineurs », a précisé à l’AFP Thulani Ngubane, porte-parole de la police régionale.
« Ils sont poursuivis pour meurtre », a-t-il ajouté, en précisant qu’ils faisaient l’objet d’une garde à vue prévue pour durer 48 heures, avant leur présentation à la justice. « La police est en train de les interroger », a-t-il dit.
L’arrestation de quatre personnes poursuivis pour les mêmes faits, la semaine dernière, avait provoqué des arrêts de travail à la mine de Marikana jeudi.
Les enquêteurs recherchent les auteurs des crimes commis avant et après la fusillade du 16 août, quand la police a abattu 34 grévistes.
Ces règlements de compte ont fait au total douze morts, dont dix durant les premiers jours de la grève lancée par des mineurs en conflit avec leur syndicat national, le NUM.
Deux syndicalistes ont ensuite été assassinés: le premier, Dumisani Mthinti, 51 ans, a été victime d’un coup de machette à la nuque en septembre , et le second, Daluvuyo Bongo, 41 ans, a été tué par balles le 5 octobre dans un foyer de mineurs, quinze jours après la reprise du travail à Lonmin. Tous deux étaient des responsables locaux du NUM.
En comptant la conseillère municipale de Marikana qui a été victime d’un tir de balles en caoutchouc lors d’une descente de police début septembre, et est décédée à l’hôpital, le bilan total de la grève à Lonmin est de 47 morts.
AFP