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Razafimanazato à la Communauté internationale : "Sortie de Crise à Madagascar, il faut des élections irréprochables"

Razafimanazato à la Communauté internationale :
La crise politique n’en finit plus à Madagascar depuis le départ de l’ancien président Marc Ravalomananana et l’instauration en 2009 d’un gouvernement de transition présidé par Andry Rajoelina. La communauté internationale a confié le rôle de médiateur à la SADC* qui dans un premier temps a mené des consultations avec les mandataires des 3 anciens chefs d’Etat et ceux du président en exercice ; sorte de conseil des sages. Puis elle a élargi ses discussions avec 15 organisations représentatives. A l’issue de nombreuses négociations, une feuille de route destinée à assurer la tenue d’élections générales a été signée en septembre 2011. 

Depuis le début de l’année, cependant, une impression de flottement domine à Antananarivo. Malgré l’engagement des organisations internationales pour le financement des élections, la CENIT la commission électorale indépendante a été constituée sans pour autant disposer de la part de l’Etat, des fonds suffisants. Des candidats se sont déclarés, le chef de l’Etat parcourt le pays et le temps presse. 

Afin d’accélérer le processus électoral, l’émissaire de la SADC, le mozambicain Leonardo Simao vient d’arriver à Madagascar. 

En prévision de son arrivée, plusieurs formations politiques importantes se sont réunies, la semaine dernière pour former un Groupe de Contact, le GEC. Il convient de noter au sein de ce mouvement, la présence de L’ESD Espace de Solidarité pour le Développement qui a pour particularité de rassembler des hommes politiques de bords parfois opposés, sans aucune exclusive et qui est dirigée par l’ancien Ministre de l’Education Nationale Julien Razafimanazato, une personnalité de consensus. 

Depuis plusieurs semaines, une partie de la classe politique constate que des partisans proches du pouvoir et des membres des chambres désignés par l’exécutif appellent à la poursuite du gouvernement de transition, à la renégociation de la feuille de route, et au report des élections. 

L’opposition observe également que la phase préparatoire aux élections prend du retard, un retard accentué par la géographie du pays. Il en résulte que les élections pourraient ne pas se tenir à la date prévue, à savoir le 8 mai 2013. 

A l’occasion des débats du GEC, le ministre Razafimanazato lance un appel à tous les acteurs politiques pour qu’ils cherchent ensemble des solutions pour le pays et propose : 

– Qu’avant tout les élections soient assurées en 2013, 

– Qu’elles soient organisées selon les règles de la communauté internationale, 

– Que la sécurité des élections tout au long de la procédure jusqu’au dépôt du bulletin dans l’urne soit assurée, 

– Que la neutralité de l’administration soit garantie, un impératif si essentiel, 

– Qu’aucune modification ne soit apportée à la feuille de route, 

– Que les formations politiques, notamment les 19 signataires de la feuille de route aient des observateurs au sein de la CENIT au plan national et local pour que nul ne puisse contester le résultat des unes. 


Pour Julien Razafimanazato, Madagascar a vécu trop de crises politiques, trop de transitions. Les élections successives à ces crises ont toujours été contestées. 

Selon les rapports de missions d’observation, nous précise t-il, leur impartialité n’a été que trop contrastée. Il importe que les élections soient justes afin de ne pas porter en elles, les conflits de demain. Qu’en conséquence, elles soient désormais irréprochables. 


 » Seules des élections neutres, libres, justes et démocratiques sont une garantie pour l’avenir de tous les malgaches et pour le décollage de Madagascar. Nous en avons tant besoin. » a conclu Julien Razafimanazato. 

Jean François Puech



*SADC Southern African Development Community dont le siège est en Afrique du Sud.   

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