Le groupe minier sud-africain Gold Fields a menacé vendredi de licencier 8.500 grévistes de KDC East, son dernier site encore en grève au sud-ouest de Johannesburg, s’ils ne retournent pas pointer d’ici mardi, dans un communiqué.
« Gold Fields a le regret d’annoncer qu’environ 8.500 des 12.500 employés de KDC East (anciennement Mine d’or Kloof), qui mènent une grève sauvage depuis le 14 octobre 2012, ne sont pas encore revenus au travail », a écrit la direction.
Le groupe a donc « lancé un dernier ultimatum aux salariés toujours en grève à KDC East, qui doivent se présenter au travail en commençant par le quart de nuit le lundi 22 octobre 2012 et les quarts du matin et de l’après-midi du lendemain, mardi 23 octobre 2012, sous peine de licenciement immédiat », a-t-elle ajouté.
Le numéro quatre mondial de l’or a obtenu jeudi le retour au travail de la grande majorité des employés de ses autres sites de KDC West, et Beatrix (centre) en les menaçant également de licenciement.
Les 11.000 employés, qui ont répondu à cet ultimatum jeudi à KDC West, étaient à leur poste vendredi malgré les menaces lancées par certains grévistes, a indiqué à l’AFP le porte-parole Sven Lunsche.
Quant aux 1.500 mineurs dont Gold Fields a annoncé le licenciement jeudi car ils n’étaient pas allés pointer, « plusieurs centaines » ont fait appel vendredi, et « une bonne partie d’entre eux devraient revenir » travailler, a-t-il dit.
Le premier ultimatum de Gold Fields ne concernait pas KDC East, car la grève sauvage y a démarré plus tard et n’avait pas encore été interdite par la justice, a précisé le groupe.
Les grévistes demandaient essentiellement de fortes augmentations.
Les mineurs qui sont retournés au travail ou y retourneront bénéficient des primes et avantages proposés la semaine dernière par la Chambre des mines pour tenter de mettre fin au conflit qui s’était étendu à la plupart des mines d’or d’Afrique du Sud. Gold Fields emploie environ 36.000 personnes du pays.
AFP