La mine de platine sud-africaine de Marikana (nord) récemment paralysée par six semaines d’une grève sauvage qui a fait 46 morts était affectée jeudi par un arrêt de travail, a indiqué une porte parole de l’exploitant britannique Lonmin.
« L’activité est perturbée, mais c’est trop tôt pour parler de grève. Des employés ne sont pas descendus (dans la mine) comme ils devaient le faire ce matin », a indiqué à l’AFP une porte-parole du groupe, Sue Vey, incapable dans un premier temps de préciser le nombre de mineurs concernés par ces débrayages.
Selon Zolisa Bodlani, l’un des des meneurs de la grève qui a duré du 10 août au 20 septembre, les mineurs se plaignent de l’attitude de la police, qu’ils accusent de harcèlement.
« Nous avons un mémorandum que nous comptons remettre à la direction ce soir », a-t-il expliqué à l’AFP, précisant que les doléances visait l’attitude des policiers.
« Il y a eu des personnes arrêtées durant le week-end. Les gars sont inquiets », a-t-il dit, notant qu’un rassemblement pourrait avoir lieu dans l’après-midi sur la même colline où les grévistes se réunissaient pendant le mouvement et où la police avait abattu 34 d’entre eux le 16 août.
La police est très active dans la région, où de nombreuses autres mines se sont mises en grève dans le sillage du mouvement de Marikana.
Selon le site d’information sud-africain Daily Maverick, la police a arrêté ces derniers jours plusieurs leaders du mouvement et des témoins de la fusillade du 16 août, alors qu’une commission d’enquête mise en place par le président Jacob Zuma pour faire la lumière sur l’affaire doit reprendre ses auditions lundi.
La police locale n’était pas disponible jeudi matin pour confirmer ces informations.
AFP