La chancelière allemande Angela Merkel a salué mardi à Athènes les « progrès accomplis » par la Grèce, et l’a encouragée à poursuivre l’effort pour assurer son maintien dans la zone euro. Alors que, dans la rue, près de 30.000 manifestants anti-austérité criaient leur hostilité à l’orthodoxie financière prônée par la chancelière, Mme Merkel, restée souriante de bout en bout, a apporté son soutien au « dur chemin » choisi par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.
Pour cette courte visite de quelques heures, le centre de la capitale grecque avait été transformé en camp retranché avec plus de 6.000 policiers mobilisés pour éviter les débordements.
A l’appel de la gauche, des syndicats et des partis de la droite nationaliste dressés contre l’austérité qui étrangle les Grecs depuis trois ans, les manifestations se sont déroulées pour l’essentiel dans le calme, en dépit de quelques échauffourées provoquées par de petits groupes de jeunes. La police a procédé à 12 arrestations.
La participation, en retrait par rapport aux derniers grands rendez-vous antirigueur, peut s’expliquer par l’impressionnant déploiement policier.
Les slogans et banderoles critiquaient une forme d’impéralisme allemand en Grèce, dont l’actualité délétère est actuellement dominée par des affaires de corruption tandis que le gouvernement, une fragile coalition de trois partis, tente de faire avaler à la population un nouveau train d’austérité pour débloquer les prêts de l’UE et du FMI.
« Mal venue », « Dehors les impérialistes », « Non au 4ème Reich »: certains slogans, émanant surtout des groupes de droite nationaliste, étaient franchement hostiles.
Un homme brandissait même un panneau où les photos de Mme Merkel et des trois Premiers ministres grecs s’étant succédés depuis le début en 2010 de la crise de la dette surmontaient des svastikas, l’emblème nazi.
Pour cette courte visite de quelques heures, le centre de la capitale grecque avait été transformé en camp retranché avec plus de 6.000 policiers mobilisés pour éviter les débordements.
A l’appel de la gauche, des syndicats et des partis de la droite nationaliste dressés contre l’austérité qui étrangle les Grecs depuis trois ans, les manifestations se sont déroulées pour l’essentiel dans le calme, en dépit de quelques échauffourées provoquées par de petits groupes de jeunes. La police a procédé à 12 arrestations.
La participation, en retrait par rapport aux derniers grands rendez-vous antirigueur, peut s’expliquer par l’impressionnant déploiement policier.
Les slogans et banderoles critiquaient une forme d’impéralisme allemand en Grèce, dont l’actualité délétère est actuellement dominée par des affaires de corruption tandis que le gouvernement, une fragile coalition de trois partis, tente de faire avaler à la population un nouveau train d’austérité pour débloquer les prêts de l’UE et du FMI.
« Mal venue », « Dehors les impérialistes », « Non au 4ème Reich »: certains slogans, émanant surtout des groupes de droite nationaliste, étaient franchement hostiles.
Un homme brandissait même un panneau où les photos de Mme Merkel et des trois Premiers ministres grecs s’étant succédés depuis le début en 2010 de la crise de la dette surmontaient des svastikas, l’emblème nazi.
Un petit groupe a fait brûler deux drapeaux nazis sur la barrière de protection devant le parlement sous l’oeil de photographes du monde entier.
Le chef de la gauche radicale du Syriza Alexis Tsipras et son homologue allemand du parti Die Linke, Bernd Rixinger, dont une délégation était présente, tentaient au contraire de recentrer la contestation sur les recettes libérales de la chancelière.
En venant soutenir le gouvernement, Mme Merkel « nous donne l’occasion de dire que l’Europe des peuples vaincra l’Europe de la rigueur (…) la tradition démocratique européenne ne laissera pas la Grèce devenir un cimetière social », a lancé M. Tsipras.
Le vieux héros grec de la résistance Manolis Glézos, connu pour avoir descendu le drapeau nazi de l’Acropole en 1941 et élu député du Syriza en juin, ne s’est pas embarrassé de détails:
« Il faut que le peuple se dresse et dise non (…) il faut annuler les mesures du gouvernement » a-t-il dit à l’AFP au cours de la manifestation alors que la chancelière, dans le palais gouvernemental à quelques centaines de mètres, se déclarait « convaincue que l’effort difficile » consenti par les Grecs « en vaut la peine ».
« Beaucoup a été accompli. Il y a encore beaucoup à faire et l’Allemagne et la Grèce travailleront ensemble très étroitement », mais « si on ne résout pas les problèmes maintenant, ils se manifesteront plus tard de façon encore plus grave » a-t-elle averti à l’issue d’un entretien avec le conservateur M. Samaras.
Elle a invoqué son expérience personnelle pour manifester sa compréhension à l’égard des Grecs: « je sais très bien, comme je viens des pays de l’Est, que les réformes vont prendre pas mal de temps » a-t-elle dit.
Elle a jugé que la zone euro devrait « montrer qu’on peut résoudre nos problèmes » pour asseoir sa « crédibilité ».
Mais elle n’a donné aucune piste sur la façon de les résoudre, alors que les trois bailleurs de fonds du pays, UE, BCE et FMI semblent peiner à s’accorder sur la façon d’aider la Grèce sans débourser trop d’argent.
Le Premier ministre grec a assuré de son côté que la Grèce était « déterminée à tenir ses engagements » tant d’ajustement budgétaire que de réformes structurelles.
« J’ai souligné à la chancelière que le peuple grec saigne, mais est déterminé à rester dans l’euro », a ajouté M. Samaras, avant d’accompagner Mme Merkel chez le chef de l’Etat, Carolos Papoulias, puis à une rencontre avec des entrepreneurs grecs et allemands.
Mme Merkel devait ensuite regagner l’Allemagne dans la soirée.
Selon une source du ministère des Finances, la prochaine tranche de 31,5 milliards d’euros, attendue par Athènes depuis plusieurs mois, devrait être versée « d’ici fin novembre au plus tard ».
Mais entre-temps, il faudra que les nouvelles mesures budgétaires négociées depuis des mois avec la troïka représentant les créanciers soient votées, a assuré cette source.
« Les problèmes ne peuvent être résolus d’une façon magique (…) cela va prendre du temps mais je crois que nous allons voir de la lumière au bout du tunnel », a jugé Mme Merkel.
Le chef de la gauche radicale du Syriza Alexis Tsipras et son homologue allemand du parti Die Linke, Bernd Rixinger, dont une délégation était présente, tentaient au contraire de recentrer la contestation sur les recettes libérales de la chancelière.
En venant soutenir le gouvernement, Mme Merkel « nous donne l’occasion de dire que l’Europe des peuples vaincra l’Europe de la rigueur (…) la tradition démocratique européenne ne laissera pas la Grèce devenir un cimetière social », a lancé M. Tsipras.
Le vieux héros grec de la résistance Manolis Glézos, connu pour avoir descendu le drapeau nazi de l’Acropole en 1941 et élu député du Syriza en juin, ne s’est pas embarrassé de détails:
« Il faut que le peuple se dresse et dise non (…) il faut annuler les mesures du gouvernement » a-t-il dit à l’AFP au cours de la manifestation alors que la chancelière, dans le palais gouvernemental à quelques centaines de mètres, se déclarait « convaincue que l’effort difficile » consenti par les Grecs « en vaut la peine ».
« Beaucoup a été accompli. Il y a encore beaucoup à faire et l’Allemagne et la Grèce travailleront ensemble très étroitement », mais « si on ne résout pas les problèmes maintenant, ils se manifesteront plus tard de façon encore plus grave » a-t-elle averti à l’issue d’un entretien avec le conservateur M. Samaras.
Elle a invoqué son expérience personnelle pour manifester sa compréhension à l’égard des Grecs: « je sais très bien, comme je viens des pays de l’Est, que les réformes vont prendre pas mal de temps » a-t-elle dit.
Elle a jugé que la zone euro devrait « montrer qu’on peut résoudre nos problèmes » pour asseoir sa « crédibilité ».
Mais elle n’a donné aucune piste sur la façon de les résoudre, alors que les trois bailleurs de fonds du pays, UE, BCE et FMI semblent peiner à s’accorder sur la façon d’aider la Grèce sans débourser trop d’argent.
Le Premier ministre grec a assuré de son côté que la Grèce était « déterminée à tenir ses engagements » tant d’ajustement budgétaire que de réformes structurelles.
« J’ai souligné à la chancelière que le peuple grec saigne, mais est déterminé à rester dans l’euro », a ajouté M. Samaras, avant d’accompagner Mme Merkel chez le chef de l’Etat, Carolos Papoulias, puis à une rencontre avec des entrepreneurs grecs et allemands.
Mme Merkel devait ensuite regagner l’Allemagne dans la soirée.
Selon une source du ministère des Finances, la prochaine tranche de 31,5 milliards d’euros, attendue par Athènes depuis plusieurs mois, devrait être versée « d’ici fin novembre au plus tard ».
Mais entre-temps, il faudra que les nouvelles mesures budgétaires négociées depuis des mois avec la troïka représentant les créanciers soient votées, a assuré cette source.
« Les problèmes ne peuvent être résolus d’une façon magique (…) cela va prendre du temps mais je crois que nous allons voir de la lumière au bout du tunnel », a jugé Mme Merkel.
AFP