Quatre officiers ivoiriens, dont des piliers de l’ex-régime de Laurent Gbagbo, ont été inculpés pour l’assassinat du général Robert Gueï, ex-chef de la junte tué le 19 septembre 2002, jour du déclenchement de la rébellion contre M. Gbagbo, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
« Quatre officiers ivoiriens ont été inculpés dans l’assassinat de Robert Gueï », a déclaré à l’AFP le procureur militaire Ange Kessi. « Le commandant Anselme Seka Yapo a été inculpé d’assassinat. Le général Brunot Dogbo Blé, le lieutenant-colonel Katé Gnatoa et le capitaine Mory Sakanoko ont été inculpés de complicité d’assassinat », a-t-il précisé.
Les quatre militaires poursuivis pour l’assassinat du général Gueï, qui fut au pouvoir de 1999 à 2000, sont actuellement en détention.
Arrêté le 15 octobre 2011, le commandant Séka Yapo, dit « Séka Séka », a été le responsable de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo. Il a également été accusé d’être lié aux « escadrons de la mort », des groupes accusés d’exécutions extrajudiciaires sous la présidence Gbagbo.
Le général Dogbo Blé, ex-commandant de la redoutée Garde républicaine, était aussi un pilier de l’appareil sécuritaire de l’ancien régime. Détenu depuis avril 2011, il a été inculpé en juillet de génocide.
Il doit être jugé à partir de mardi avec « une quarantaine de militaires pro-Gbagbo » poursuivis pour des crimes commis durant la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011). La crise a fait quelque 3.000 morts et s’est achevée, après deux semaines de guerre, par la chute de Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à Alassane Ouattara.
AFP