L’armée nigériane a annoncé mardi avoir tué un chef du groupe islamiste Boko Haram et en avoir arrêté plus de 150 membres présumés lors d’un raid mené ce weekend dans le nord-est du Nigeria.
« Un commandant de la secte (Boko Haram) connu sous le nom d’Abubakar Yola, alias Abu Jihad, a été abattu dans une fusillade au moment où il tentait de fuir », a dit le lieutenant Saleh Mohammed Buba, porte-parole de l’armée dans l’Etat d’Adamawa où s’est déroulée l’opération pendant trois jours.
La ville de Mubi (bien Mubi) avait été placée sous couvre-feu total, ce qui a permis aux soldats d’en fouiller les moindres recoins. « Un total de 156 suspects ont été arrêtés », a-t-il ajouté.
Mubi est une agglomération proche de la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, considérée comme la base de Boko Haram, un groupe accusé par l’organisation Human Rights Watch d’avoir tué plus de 1.400 personnes au Nigeria depuis 2010.
L’armée a affirmé avoir remporté une série de succès lors d’opérations menées contre les islamistes pendant le weekend dans plusieurs villes du nord-est, l’épicentre de l’insurrection lancée par Boko Haram.
A Damaturu, dans l’Etat de Yobe, l’armée a dit avoir tué 35 militants présumés du groupe lors de combats.
Pays le plus peuplé et premier producteur de brut d’Afrique, le Nigeria est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud à dominante chrétienne.
AFP