Diasporas-News : Quel style de couture pratiquez-vous ?
Jimmy : Je pratique la couture homme. Je suis spécialisé dans les coutures de costumes, chemises, pantalons et à bas cos (à bas le costume) ou encore saharienne.
D-N : Comment êtes-vous arrivé à la couture ?
J : J’ai été influencé par mon grand frère, l’aîné de la famille. Il aimait bien s’habiller. C’est donc de là qu’est venue mon envie de devenir couturier. Il avait un ami du nom de Noel Omonou. C’est lui un jour qui m’a demandé si je ne voulais pas apprendre un métier. Je lui ai dit que je voulais mais que s’il me fallait choisir, ce serait la mécanique. Il m’a donc proposé de faire la couture parce qu’il sentait que je pouvais réussir dans ce domaine. C’est ainsi qu’il m’a présenté à son ami Noel Omonou. C’est donc à partir de là que je suis rentré dans la couture.
D-N : Depuis combien d’années pratiquez-vous la couture ?
J : Je ne prendrai pas en compte le temps passé à l’école de couture mais je me suis installé à mon propre compte en 1981.
D-N : Vous aviez voulu au départ être mécanicien. Maintenant que vous êtes ancré dans la couture, pensez-vous avoir fait le bon choix ?
J : Franchement, je pense que mon grand frère a eu le nez creux. J’ai même fini par m’apercevoir que je possédais un don. Je vous fais la confidence que mon père était lui aussi couturier. Il ne cousait pas les costumes mais en son temps, il faisait des boubous. Et je me rends compte maintenant que c’est à la couture que j’étais prédestiné.
D-N : Est-ce que vous pensez avoir atteint vos objectifs ?
J : Pour moi non. Vous savez que la couture c’est comme de l’art où il faut à chaque fois innover. Avec l’expérience que j’ai acquise et surtout le niveau que j’ai atteint dans la couture, j’ai de grandes ambitions. Je veux maintenant me lancer vers l’extérieur, mais d’abord à la conquête de l’Afrique de l’ouest. Je suis connu dans certains pays comme le Ghana, le Congo, le Burkina Faso.
D-N : Quelle catégorie sociale constitue l’essentiel de votre clientèle ?
J : La clientèle, il faut le dire est très variée. Vous savez qu’au moment de notre installation ici à Treichville Avenue 5 Rue 23 barrée, il n’y avait pas encore d’atelier de couture. Alors nous recevions tous genres de clients. Qui pour la plupart étaient des jeunes élèves du lycée technique, lycée Classique de Cocody. C’est par leur canal que ma clientèle s’est agrandie dans d’autres villes de la Côte d Ivoire et mon nom s’est répandu. Il se trouve que ces jeunes là sont restés fidèles à ma couture. Parce qu’après les études secondaires, ils ont continué à me faire confiance. Aujourd’hui ces jeunes qui sont devenus des personnalités de ce pays orientent vers moi leurs amis, leurs collègues.
D-N : Pouvez-vous donner des noms de personnalités connues que vous avez habillées en Côte d’Ivoire comme à l’étranger ?
J : Ce serait un peu indiscret mais Il y a des ministres, des avocats, des magistrats, des hommes d’affaires, des enseignants, des jeunes cadres, des africains vivant en Europe et aux Usa …que j’habille. Il y a également des ministres du Faso…etc. (la liste est longue).
D-N : Parmi toute la gamme de Couturiers de renom tant à Treichville qu’en Côte d’Ivoire, comment Jimmy a pu se faire un nom et surtout fidéliser sa clientèle. Quel est le secret ?
J : Le secret, je dirais, c’est le travail. Il faut travailler. Parce que je pense qu’il faut mettre du sérieux dans tout ce qu’on fait. Et c’est ce que Jimmy a compris assez tôt. Il faut dire que la couture, est pareille à l’art, la peinture, il faut aimer ce qu’on fait. Quand tu aimes ce que tu fais, cela se ressent sur le travail que tu fais. Alors quelque soit l’endroit où tu te trouves, les clients viendront à toi.
D-N : Quels sont vos rapports avec les grands stylistes de la place, notamment Pathé’o, Ciss St Moïse et autres ?
J : Ils sont, je pourrais dire au beau fixe. Parce que ce sont des amis. Assez souvent nous nous rencontrons pour discuter. On se fréquente assez souvent.
D-N : A l’instar de certains grands Couturiers de la place, Jimmy ambitionne-t-il après l’Afrique d’attaquer le marché mondial ?
J : Il est vrai que pour toute personne ambitieuse, on a envie d’aller partout. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’Europe ou l’Asie c’est une autre dimension. Mais je pense que le plus important avant tout c’est de conquérir le marché africain parce que là, il y a en ce moment beaucoup à gagner. Alors je voudrais procéder par étapes.
D-N : Quels sont vos projets immédiats ?
J : Je compte organiser un très grand défilé dans les pays où j’ai quand même de nombreux clients. Notamment, le Ghana, le Burkina Faso et le Congo. Mais je vise la Guinée équatoriale où je suis réclamé mais mon emploi du temps ne me permet pas pour l’instant de m’y rendre. Tout compte fait, j’irai dans un premier temps en Guinée équatoriale avant de revenir sur le Ghana où le roi Ashanti qui est un grand client m’attend.
D-N : Un mot à l’endroit des lecteurs de Diasporas-News
J : C’est un magazine que j’ai vu pour la première fois au Burkina Faso. Mais je pense que c’est un journal qu’il faut encourager car il met en valeur l’Afrique et ses talents.
Herman DJEA
Jimmy : Je pratique la couture homme. Je suis spécialisé dans les coutures de costumes, chemises, pantalons et à bas cos (à bas le costume) ou encore saharienne.
D-N : Comment êtes-vous arrivé à la couture ?
J : J’ai été influencé par mon grand frère, l’aîné de la famille. Il aimait bien s’habiller. C’est donc de là qu’est venue mon envie de devenir couturier. Il avait un ami du nom de Noel Omonou. C’est lui un jour qui m’a demandé si je ne voulais pas apprendre un métier. Je lui ai dit que je voulais mais que s’il me fallait choisir, ce serait la mécanique. Il m’a donc proposé de faire la couture parce qu’il sentait que je pouvais réussir dans ce domaine. C’est ainsi qu’il m’a présenté à son ami Noel Omonou. C’est donc à partir de là que je suis rentré dans la couture.
D-N : Depuis combien d’années pratiquez-vous la couture ?
J : Je ne prendrai pas en compte le temps passé à l’école de couture mais je me suis installé à mon propre compte en 1981.
D-N : Vous aviez voulu au départ être mécanicien. Maintenant que vous êtes ancré dans la couture, pensez-vous avoir fait le bon choix ?
J : Franchement, je pense que mon grand frère a eu le nez creux. J’ai même fini par m’apercevoir que je possédais un don. Je vous fais la confidence que mon père était lui aussi couturier. Il ne cousait pas les costumes mais en son temps, il faisait des boubous. Et je me rends compte maintenant que c’est à la couture que j’étais prédestiné.
D-N : Est-ce que vous pensez avoir atteint vos objectifs ?
J : Pour moi non. Vous savez que la couture c’est comme de l’art où il faut à chaque fois innover. Avec l’expérience que j’ai acquise et surtout le niveau que j’ai atteint dans la couture, j’ai de grandes ambitions. Je veux maintenant me lancer vers l’extérieur, mais d’abord à la conquête de l’Afrique de l’ouest. Je suis connu dans certains pays comme le Ghana, le Congo, le Burkina Faso.
D-N : Quelle catégorie sociale constitue l’essentiel de votre clientèle ?
J : La clientèle, il faut le dire est très variée. Vous savez qu’au moment de notre installation ici à Treichville Avenue 5 Rue 23 barrée, il n’y avait pas encore d’atelier de couture. Alors nous recevions tous genres de clients. Qui pour la plupart étaient des jeunes élèves du lycée technique, lycée Classique de Cocody. C’est par leur canal que ma clientèle s’est agrandie dans d’autres villes de la Côte d Ivoire et mon nom s’est répandu. Il se trouve que ces jeunes là sont restés fidèles à ma couture. Parce qu’après les études secondaires, ils ont continué à me faire confiance. Aujourd’hui ces jeunes qui sont devenus des personnalités de ce pays orientent vers moi leurs amis, leurs collègues.
D-N : Pouvez-vous donner des noms de personnalités connues que vous avez habillées en Côte d’Ivoire comme à l’étranger ?
J : Ce serait un peu indiscret mais Il y a des ministres, des avocats, des magistrats, des hommes d’affaires, des enseignants, des jeunes cadres, des africains vivant en Europe et aux Usa …que j’habille. Il y a également des ministres du Faso…etc. (la liste est longue).
D-N : Parmi toute la gamme de Couturiers de renom tant à Treichville qu’en Côte d’Ivoire, comment Jimmy a pu se faire un nom et surtout fidéliser sa clientèle. Quel est le secret ?
J : Le secret, je dirais, c’est le travail. Il faut travailler. Parce que je pense qu’il faut mettre du sérieux dans tout ce qu’on fait. Et c’est ce que Jimmy a compris assez tôt. Il faut dire que la couture, est pareille à l’art, la peinture, il faut aimer ce qu’on fait. Quand tu aimes ce que tu fais, cela se ressent sur le travail que tu fais. Alors quelque soit l’endroit où tu te trouves, les clients viendront à toi.
D-N : Quels sont vos rapports avec les grands stylistes de la place, notamment Pathé’o, Ciss St Moïse et autres ?
J : Ils sont, je pourrais dire au beau fixe. Parce que ce sont des amis. Assez souvent nous nous rencontrons pour discuter. On se fréquente assez souvent.
D-N : A l’instar de certains grands Couturiers de la place, Jimmy ambitionne-t-il après l’Afrique d’attaquer le marché mondial ?
J : Il est vrai que pour toute personne ambitieuse, on a envie d’aller partout. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’Europe ou l’Asie c’est une autre dimension. Mais je pense que le plus important avant tout c’est de conquérir le marché africain parce que là, il y a en ce moment beaucoup à gagner. Alors je voudrais procéder par étapes.
D-N : Quels sont vos projets immédiats ?
J : Je compte organiser un très grand défilé dans les pays où j’ai quand même de nombreux clients. Notamment, le Ghana, le Burkina Faso et le Congo. Mais je vise la Guinée équatoriale où je suis réclamé mais mon emploi du temps ne me permet pas pour l’instant de m’y rendre. Tout compte fait, j’irai dans un premier temps en Guinée équatoriale avant de revenir sur le Ghana où le roi Ashanti qui est un grand client m’attend.
D-N : Un mot à l’endroit des lecteurs de Diasporas-News
J : C’est un magazine que j’ai vu pour la première fois au Burkina Faso. Mais je pense que c’est un journal qu’il faut encourager car il met en valeur l’Afrique et ses talents.
Herman DJEA