jeudi, décembre 26, 2024
AccueilNon classéMauritanie: 7 adolescentes sur 10 subissent l'excision

Mauritanie: 7 adolescentes sur 10 subissent l'excision

Mauritanie: 7 adolescentes sur 10 subissent l'excision

Plus de sept adolescentes ou pré-adolescentes sur 10 subissent des mutilations génitales en Mauritanie, a affirmé mercredi une sociologue de ce pays, lors du Congrès international sur la violence contre les femmes à Casablanca, au Maroc.

« En Mauritanie, plus de 72% des jeunes filles subissent la pratique de l’excision, qui est l’une des formes de violence les plus graves contre les femmes », a déclaré la sociologue Aïcha Bah Bah devant les représentants d’une vingtaine de pays arabes dont le Mali, le Yémen, la Jordanie ou la Tunisie.

L’excision consiste à ôter, par des moyens chirurgicaux parfois rudimentaires, tout ou partie des organes génitaux externes féminins. Selon l’OMS, quelque 100 à 130 millions de jeunes filles vivent avec les séquelles de ces mutilations sexuelles interdites dans la plupart des pays du monde.

L’engraissement forcé des jeunes filles, dans un pays où le surpoids est considéré comme un critère de beauté, et les violences physiques sont d’autres formes de violence infligées aux Mauritaniennes, a poursuivi Mme Bah Bah.

« La jeune fille est forcée de se gaver, de manger de grandes quantités de lait et de produits gras, pour qu’elle puisse se marier dès l’âge de 10 ou 11 ans », a-t-elle déclaré.

« Les femmes sont régulièrement battues en Mauritanie. Battre sa femme est même perçu comme un acte de protection. Dans certaines régions, les nouveaux mariés reçoivent des fouets comme cadeaux de mariage », a souligné la chercheuse.

Les femmes et le thème de l’immigration ont également dominé les débats du congrès, qui s’est ouvert mercredi pour deux jours dans la plus grande ville du Maroc.

« Ces dernières années ont été marquées par une forte migration des femmes africaines, souvent enceintes ou avec enfants, à l’intérieur du continent et en Europe. Elles sont souvent victimes de violences de toutes sortes », a déclaré une participante malienne.

« Elle sont fragiles car étrangères, fragilisées car pauvres, démunies. Certaines sont obligées de se prostituer pour survivre », a-t-elle ajouté. 

AFP 

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments