Au moins 18 personnes ont été tuées et de nombreuses personnes ont dû fuir, selon la Croix-Rouge kényane, lors de trois jours d’affrontements tribaux dans le sud de l’Ethiopie, où la situation est revenue à la normale dimanche, a assuré le gouvernement éthiopien.
Les affrontements ont éclaté jeudi dans la zone de Moyale, à environ 1,5 km de la frontière avec le Kenya, entre tribus voisines Borana et Garri, à propos de différends fonciers, selon un communiqué de la Croix-Rouge kényane.
« Les autorités locales n’ont pas été capables de résoudre les revendications et contre-revendications de manière constructive, donc des affrontements s’en sont suivis », a de son côté déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement éthiopien Simon Bereket, sans donner de détail sur le bilan.
Selon le communiqué de la Croix-Rouge kényane, « au moins 18 morts et 12 blessés ont été confirmés » et le conflit a également causé « des destructions de biens et il a été fait état de déplacements massifs de populations ».
L’enregistrement des populations déplacées qui permettra de déterminer leur nombre exact est en cours, mais « plus de 10.000 personnes ont besoin d’une aide humanitaire urgente », poursuit la Croix-Rouge kényane dans ce texte.
Simon Bereket a assuré que « la police fédérale et le gouvernement (éthiopien) sont intervenus et tous les responsables sont entre leurs mains », ajoutant que la situation était désormais « normalisée » et que les déplacés pourraient « bientôt » rentrer en Ethiopie.
« Il s’agit d’une péripétie, dont nous allons nous occuper et ils seront de retour bientôt (…) et continueront à vivre leur vie normalement », a-t-il poursuivi.
AFP