Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé jeudi pour un an le mandat de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) en adaptant ses effectifs et sa mission.
Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil a décidé de réduire d’un bataillon l’effectif militaire de l’Onuci, qui passera ainsi à 8.837 soldats. Le nombre de policiers restera le même, à 1.555.
En revanche, l’Onuci se voit attribuer trois hélicoptères armés qui seront prélevés sur la Minul (Mission de l’ONU au Liberia). Ils seront utilisés en Côte d’Ivoire et au Liberia le long de la frontière qui sépare les deux pays.
Cet ajustement correspond aux recommandations du secrétariat général de l’ONU, qui a entrepris de réduire le budget global consacré aux opérations de maintien de la paix dans le monde.
La résolution souligne que « la protection des civils doit rester la priorité de l’Onuci » mais qu’elle doit « se concentrer davantage sur l’appui à fournir au gouvernement » pour la démobilisation des milices et la réforme du secteur de la sécurité.
La réforme de l’armée reste l’un des principaux défis du régime du président ivoirien Alassane Ouattara, installé après la crise de décembre 2010-avril 2011, qui s’est conclue par deux semaines de guerre et a fait quelque 3.000 morts.
L’Onuci devra aussi se redéployer en priorité « dans des zones où les civils courent le plus de risques, en particulier dans l’ouest du pays », précise la résolution.
L’ouest de la Côte d’Ivoire est en proie depuis des années à de graves tensions ethniques sur fond de conflits fonciers.
Au moins 12 personnes ont été tuées et 40 autres blessées le 20 juillet dans des violences à Duékoué (ouest), selon les Nations unies.
A la suite du vote, l’ambassadeur ivoirien à l’ONU, Youssoufou Bamba, a déploré la réduction de l’effectif global de l’Onuci. Mais il a estimé qu’avec le redéploiement des Casques bleus vers les zones de tension comme l’ouest, et compte tenu des « progrès sur le plan de la sécurité à Abidjan et dans les autres grandes villes », cette réduction « n’entraînera pas de vide sécuritaire ».
AFP