vendredi, mars 29, 2024
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Romney accuse Obama de ne pas croire à la libre entreprise

Romney accuse Obama de ne pas croire à la libre entreprise

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Mitt Romney, mis en cause pour ses investissements à l’étranger, tente de déplacer le débat à son avantage en accusant le président sortant Barack Obama de ne pas croire à la libre entreprise.

A l’origine de cette controverse, dans laquelle chaque camp tente de monopoliser le « rêve américain », grand classique des campagnes électorales, se trouve un discours prononcé le 13 juillet en Virginie (est) par Barack Obama. Il y défendait l’idée d’investir dans les infrastructures et les services publics pour assurer la prospérité des Etats-Unis.

« Si vous avez eu du succès, quelqu’un vous a aidé. Il y a eu un enseignant formidable dans votre vie. Quelqu’un a aidé à créer ce système américain fantastique qui vous a permis de prospérer. Quelqu’un a investi dans des routes et des ponts », avait dit le président. Et de conclure: « Si vous avez une entreprise, ce n’est pas vous qui avez construit cela ».

M. Romney a fait grand cas de cette dernière phrase, estimant qu’elle illustrait la piètre estime dans laquelle M. Obama tenait la libre entreprise, partie intégrante du « rêve américain », qui veut que chacun ait sa chance de réussir.

Lundi, M. Romney a affirmé que M. Obama défendait « une idéologie (…) selon laquelle la prise de risque et le succès ne doivent pas être récompensés comme ils l’ont été dans le passé. C’est une philosophie très étrange, et par certains aspects étrangère à l’expérience américaine ».

« Si vous avez une entreprise et que c’est vous qui l’avez lancée, vous l’avez construite (…), pas le gouvernement », a ajouté le candidat républicain, lui-même devenu multimillionnaire grâce à son ancienne entreprise d’investissement Bain Capital.

« L’ingéniosité et l’énergie des Américains »

Romney accuse Obama de ne pas croire à la libre entreprise

M. Obama n’a pas réagi pendant plusieurs jours, et son équipe a continué à concentrer ses attaques contre le bilan social des entreprises rachetées par Bain Capital et les placements de M. Romney dans des paradis fiscaux.

Mais au moment où plusieurs sondages montrent une chute de la confiance des électeurs vis-à-vis de la façon dont M. Obama gère l’économie, sujet qui devrait être déterminant dans le choix des électeurs le 6 novembre, le président est monté au créneau lundi soir à Oakland (Californie).

« Aujourd’hui, le gouverneur Romney est encore revenu à la charge, en déformant à dessein mes déclarations pour faire croire que je n’accorde pas d’importance aux petites entreprises », s’est indigné M. Obama.

« Quand on supprime des phrases entières de ce que vous avez dit, quand on commence à copier et coller, ça dépasse un peu les bornes », a ajouté M. Obama, en affirmant croire « de toute (son) âme que c’est l’ingéniosité et l’énergie des Américains ayant créé des entreprises qui mènent à leur succès ».

« Mais je pense aussi que si vous parlez à un chef d’entreprise, il vous dira que ce qui l’aide à réussir, outre son travail et ses idées formidables, c’est la possibilité d’embaucher des employés bien formés (…), la possibilité d’expédier ses produits via de nouvelles routes, des ponts, des ports et des réseaux », a fait valoir le président.

Il a accusé M. Romney de vouloir « supprimer ces investissements pour donner davantage de cadeaux fiscaux aux millionnaires et aux entreprises qui délocalisent à l’étranger. Il pense que c’est la meilleure façon d’aider les PME. Mais je dois vous le dire, (…) il a tout faux ».

« Nous avons construit ce pays ensemble, des entrepreneurs qui ont saisi des opportunités, transpiré et pleuré pour y arriver, et nous tous qui avons effectué des investissement dans des choses comme des écoles et des universités publiques, le barrage Hoover et le pont du Golden Gate », a développé le président.

« Si M. Romney ne comprend pas cela, alors il ne comprend pas ce que cela veut dire de construire une économie où chacun a une chance de réussir », a insisté M. Obama. 

AFP 

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