L’assaut a été donné dimanche contre un camp militaire mutiné proche de l’aéroport d’Antananarivo après l’échec d’une tentative de négociations où un officier a été tué, a déclaré l’armée malgache.
Les coups de feu se sont intensifiés vers 16H30 (13h30 GMT), a constaté une journaliste se trouvant à environ 200 mètres de la base aéronavale d’Itavo, théâtre depuis le matin d’une mutinerie de soldats aux revendications inconnues.
« L’assaut a été donné à 16h00 », a confirmé à un autre correspondant de l’AFP un élément de la gendarmerie embusqué à environ 300 mètres de l’entrée du camp.
Dans un communiqué, l’état-major a expliqué que l’assaut avait été lancé après l’échec des négociations et que le chef de l’état major, le général Ndriarijaona André, avait conseillé aux riverains de quitter la zone d’opération pour des raisons de sécurité.
Le chef de la communication des forces armées joint au téléphone a indiqué que le bilan était d’un mort et deux blessés. Il a précisé que le militaire tué était un capitaine du régiment des forces d’intervention (RFI) envoyé dans le camp pour des négociations.
Le correspondant de l’AFP a lui-même vu auparavant un militaire blessé sortir du camp.
Des informations, non vérifiables dans l’immédiat, ont fait aussi état de tirs à l’aéroport, fermé depuis le matin.
Les tirs en provenance de la base d’Ivato avaient débuté à l’aube vers 06h00 (03h00 GMT).
Le ministre des Forces Armées, André Lucien Rakotoarimasy, joint au téléphone dans la matinée, a déclaré qu’il s’agissait d' »une mutinerie fomentée par quelques éléments » et affirmé « ne rien savoir de ce qu’ils veulent ».
Les mutins n’ont fait connaître aucune revendication.
Ces violences interviennent alors que Madagascar se débat dans une grave crise politique depuis plus de trois ans suite au renversement début 2009 de l’ancien président Marc Ravalomanana par son jeune opposant d’alors aidé par l’armée, Andry Rajoelina, aujourd’hui président de fait du régime de Transition.
Les troubles se produisent juste avant un face-à-face entre les deux hommes organisé par les médiateurs de l’Afrique australe (SADC) pour mercredi aux Seychelles, à quelques jours de l’annonce prévue le 1er août d’un calendrier pour des élections législatives et présidentielle.
AFP