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Mandela, icône tutélaire de l'Afrique du Sud, souffle une nouvelle bougi

Mandela, icône tutélaire de l'Afrique du Sud, souffle une nouvelle bougi

Nelson Mandela célèbre mercredi ses 94 ans, alors que son anniversaire est devenu une fête importante en Afrique du Sud, occasion de multiples hommages, bonnes actions mais aussi de débats critiques sur la meilleure façon de poursuivre son combat et son oeuvre de réconciliation.

Héros de la lutte contre le régime raciste de l’apartheid, « Tata » Mandela ou « papa » Mandela comme on l’appelle par respect et affection fait régulièrement l’objet d’alertes sur sa santé.

Et depuis quatre ans, son anniversaire qui était l’occasion de fêtes courues par des vedettes ou dignitaires étrangers, est célébré strictement en famille.

En janvier 2011, il a été hospitalisé pour une infection respiratoire et en février dernier pour des examens.

Mandela, icône tutélaire de l'Afrique du Sud, souffle une nouvelle bougi

Aux dernières nouvelles, données par le président Jacob Zuma qui a déjeuné avec lui mercredi dernier à Qunu (sud), Mandela serait « en bonne santé ».

« C’était un plaisir de le voir, comme toujours. J’étais particulièrement content de pouvoir lui présenter tous mes voeux avant son prochain anniversaire. Je l’ai aussi informé que, comme toujours, tous les Sud-Africains attendent le 18 (juillet) pour pouvoir lui souhaiter un joyeux anniversaire de toutes les façons possibles », a déclaré le président sud-africain, dans un communiqué.

Zelda la Grange, l’ancienne secrétaire particulière, a également déclaré à la radio l’avoir trouvé « en forme » et « choyé par sa famille et l’équipe médicale qui l’entoure ».

Depuis un an, Nelson Mandela partage sa vie entre Johannesburg et Qunu, le village de son enfance, où sa maison a été réaménagée et qu’il a regagnée en mai.

Mandela, qui s’est retiré de la vie politique en 2004, garde cependant un oeil sur son pays, assure à l’AFP son vieil ami et compagnon de geôle, Ahmed Kathrada, 82 ans. « La dernière fois que je l’ai vu, il y a environ un mois, il était occupé à lire ses journaux », a confié récemment M. Kathrada.

Mandela, icône tutélaire de l'Afrique du Sud, souffle une nouvelle bougi

« Puisse-t-il demeurer parmi nous encore plus longtemps et pouvoir nous donner des conseils », dit-il. Les deux hommes ont été emprisonnés 26 ans ensemble.

Libéré en 1990 après 27 ans de prison, Mandela a conduit les négociations qui ont permis la transition, sans guerre civile, vers la démocratie multiraciale.

 – 67 minutes – 

Premier président noir de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999, sa dernière apparition publique remonte à 2010 lors du Mondial de football organisé par son pays.

Depuis, les occasions de le voir sont réservées à ses proches, à de jeunes talents qui viennent se produire pour lui, ou à la télévision où il est apparu brièvement pour se faire recenser en octobre ou pour accueillir la flamme du centenaire de son parti, l’ANC.

Son anniversaire n’est pas jour férié, mais devenu un temps fort.

Mercredi à 8h00 (6h00 GMT), des milliers d’écoliers entonneront un « Happy Birthday Madiba », le nom de clan traditionnel de Nelson Mandela. Une initiative dont les organisateurs Lead SA espèrent qu’elle rassemblera 20 millions de chanteurs, écoliers et simples quidams.

Le Mandela Day (Journée Mandela) est reconnu depuis 2009 par l’ONU comme un appel mondial à consacrer 67 minutes de son temps à aider ses semblables en hommage aux valeurs défendues par le premier président noir qu’a connu le pays.

Ces 67 minutes représentent les 67 années qu’il a consacrées à
son combat politique.

Un esprit qui n’est pas du goût de tous. Un éditorial du quotidien noir The Sowetan rappelait la semaine dernière que Mandela n’était pas mère Thérésa.

« Il ne s’est pas sacrifié pour que le monde se réduise à une opération de charité, où une race ou une classe en opprime une autre et se lance un jour par an dans des activités de patronage insultantes et cosmétiques, un peu de nourriture qu’on donne, deux ou trois vêtements sales dont on se débarasse », fustigeait l’éditorialiste, concluant que Mandela serait plus honoré si l’on manifestait contre les injustices et les inégalités. 

AFP 

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