Un conseiller de l’équipe de campagne du candidat républicain à la présidentielle américaine Mitt Romney, a décrit ce dernier dimanche comme un « patriote » et non un « délinquant » comme l’a suggéré récemment l’équipe de campagne du président Barack Obama.
Depuis jeudi, la campagne pour la présidentielle du 6 novembre est agitée par les conséquences d’une enquête du journal Boston Globe affirmant que M. Romney aurait menti sur la date à laquelle il a quitté le fonds d’investissement Bain Capital.
M. Romney assure avoir quitté sa société en 1999. Mais selon des documents officiels, il y serait resté trois ans de plus et en possédait toujours 100% en 2002. Or, de nombreuses suppressions d’emploi liées à des rachats d’entreprises ont eu lieu entre ces deux dates.
Ed Gillespie, un conseiller de Mitt Romney, a affirmé dimanche sur la chaîne CNN que Mitt Romney n’était pas un « délinquant », comme l’équipe d’Obama veut le faire croire selon lui, et que les accusations contre lui étaient « sans fondement ».
Il a répété que M. Romney avait quitté Bain Capital en 1999. « Il a pris congé et en fait n’est pas revenu » à Bain Capital, a-t-il dit.
« Il a quitté une vie qu’il aimait pour aller à Salt Lake City pour sauver les jeux Olympiques », a-t-il ajouté en précisant que contrairement à ce qu’affirme l’équipe Obama, « c’est patriotique ».
« La raison pour laquelle l’équipe de campagne d’Obama veut faire cela (lancer les accusations) est qu’ils veulent parler de tout sauf du bilan économique lamentable du président Obama et ça marche », a-t-il dit.
De son côté, David Axelrod, l’un des principaux conseiller de Barack Obama a insisté sur le refus de Mitt Romney de publier ses feuilles d’impôts avant 2010. M. Axelrod a accusé le candidat républicain d’avoir bénéficié « de toutes les niches fiscales possibles ».
Jeudi, la porte-parole adjointe de l’équipe de M. Obama, Stephanie Cutter, avait accusé M. Romney d’avoir commis un « délit » en mentant aux autorités américaines sur sa situation vis-à-vis de Bain Capital entre 1999 et 2002.
Mitt Romney avait exigé en vain des excuses au président Obama pour ces propos. Dimanche, Mme Cutter a répété que M. Romney « n’aura pas d’excuses » de la part de l’équipe Obama. Elle a aussi conseillé au candidat républicain de « cesser de se plaindre ».
Si les démocrates réussissaient à impliquer M. Romney dans les licenciements initiés par Bain Capital entre 1999 et 2002, le républicain perdrait alors l’un de ses arguments clé: l’idée que son succès dans les affaires le prédisposerait à devenir un bon président pour l’emploi.
Pour mener la contre-attaque, M. Romney a accordé cette semaine plusieurs interviews à des chaînes de télévision américaines. Dimanche, outre M. Gillespie, il a envoyé plusieurs de ses partisans défendre sa cause à l’antenne, dont le gouverneur de Virginie Bob McDonnell et la sénatrice du New Hampshire Kelly Ayotte.
AFP