Deux Nigérians ont été inculpés jeudi de liens avec Al-Qaïda, notamment pour avoir touché de l’argent de cette organisation violente islamiste, a-t-on appris auprès du tribunal fédéral de la capitale du Nigeria.
Les deux hommes, Olaniyi Babafemi Lawal, 31 ans, et Luqman Babatunde, 30 ans, sont accusés d’avoir touché des « fonds en rials saoudiens et en dollars équivalant à un million de nairas (soit 6.200 dollars ou 5.000 euros) d’une organisation terroriste connue comme Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQAP) », selon des documents émanant du tribunal.
Ils sont accusés d’avoir voulu avec cet argent « recruter et acheminer vers le Yémen des membres potentiels d’un groupe terroriste », commettant un délit selon la loi nigériane.
Parmi les six chefs d’accusation, ils se voient reprocher d’avoir organisé une « réunion en liaison avec un acte de terrorisme », en favorisant la logistique d’un attentat prévu.
Les deux accusés ont plaidé non coupable. Le juge Gladys Olotu a ordonné leur incarcération jusqu’à une nouvelle audience du tribunal est prévu le 2 octobre.
Les branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaïda ont fusionné en janvier 2009, formant Al-Qaïda dans la péninsule arabique, qui combat ouvertement les autorités au Yémen.
La principale organisation islamiste radicale du Nigeria, Boko Haram, vise en particulier les forces de l’ordre et les chrétiens dans le nord à majorité musulmane du pays. Elle a revendiqué des attentats ayant fait plus de 1.000 morts depuis 2009.
Les Etats-Unis soupçonnent Boko Haram d’avoir des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Washington a annoncé le 21 juin avoir placé sur sa liste noire anti-terroriste trois dirigeants du groupe islamiste nigérian, dont Khalid al-Barnawi et Abubakar Adam Kambar, qui seraient proches d’Aqmi et d’être responsables de violences et d’enlèvements d’étrangers.
AFP