L’armée française a officiellement transféré mercredi aux forces afghanes le contrôle de la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul, le dernier territoire, particulièrement instable, dont elle avait la responsabilité en Afghanistan.
Ce passage de témoin est une étape importante sur la voie du retrait des troupes françaises d’Afghanistan, que le président François Hollande a décidé d’accélérer en ordonnant le rapatriement d’ici la fin 2012 de 2.000 des 3.550 soldats déployés dans le pays.
Le transfert de la Kapisa, annoncé le 13 mai dernier par le président afghan Hamid Karzaï, a été entériné à la mi-journée lors d’une cérémonie dans la capitale provinciale Mahmood-e-Raqi, en présence de représentants des pays de l’Otan et afghans, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.
Le drapeau afghan y a été hissé sur un mât placé devant le siège des autorités provinciales, en remplacement de celui de la force de l’Otan (Isaf, sous la bannière de laquelle sont déployés les soldats français).
Les soldats français ont essentiellement déployés à Kaboul, dans le district de Surobi et la Kapisa, tous deux proches de la capitale. La mission en Kapisa, très infiltrée par les rebelles, est considérée comme la plus difficile pour les Français en Afghanistan depuis leur arrivée dans le pays à la fin 2001.
Après plusieurs attaques meurtrières pour les soldats français, l’ancien président Nicolas Sarkozy avait décidé d’anticiper à 2013 le retrait des forces combattantes françaises. Après son élection en mai dernier, son successeur Français Hollande a décidé d’avancer cette échéance à la fin 2012, soit deux ans avant la date de retrait prévu des forces combattantes de l’Isaf.
En avril, la France avait transféré aux Afghans le contrôle de Surobi, bien plus calme que la Kapisa, un premier pas sur la voie du retrait.
AFP