La justice malaisienne a donné lundi son feu vert à l’extradition vers la Thaïlande d’un Iranien soupçonné dans l’enquête sur de présumés projets d’attentats à Bangkok qui auraient visé en février des diplomates israéliens.
« J’autorise la demande d’extradition », a annoncé la juge S. Komathy, qualifiant Masoud Sedaghatzadeh, un Iranien de 31 ans, de « criminel en fuite… recherché par la police thaïlandaise pour des faits qui tombent sous le coup de l’extradition ».
Masoud Sedaghatzadeh avait été arrêté à l’aéroport international de Kuala Lumpur le 15 février. Il est soupçonné, avec deux autres Iraniens, d’avoir joué un rôle dans une série d’explosions qui avaient secoué Bangkok peu auparavant.
La police thaïlandaise avait affirmé que des diplomates israéliens avaient été visés dans ces explosions, qui intervenaient peu après des attentats en Géorgie et à New Delhi. Mais Téhéran a fermement nié toute implication.
M. Sedaghatzadeh, présent au prononcé du jugement, a promis de faire appel du jugement devant la Haute Cour. Il dément avoir pris part au complot présumé.
Une série d’explosions avait retenti mi-février à Bangkok, dans un enchaînement d’événements qui ont donné au complot présumé des allures de fiasco.
Trois hommes s’étaient enfuis après une première explosion accidentelle dans la maison qu’ils occupaient. L’un d’entre eux avait ensuite lancé deux engins explosifs sur un taxi puis sur la police, dont un lui avait arraché les deux jambes.
Deux Iraniens avaient également été arrêtés à Bangkok.
Selon le représentant de l’accusation lors du procès en extradition, Kamal Baharin Omar, des images de caméra de surveillance à Bangkok montrent trois hommes quittant l’habitation où l’explosion accidentelle a eu lieu: M. Sedaghatzadeh, Saeid Moradi, dont les jambes ont été arrachées, ainsi que Mohamad Khazaei.
AFP