Des parlementaires du Zimbabwe se sont fait circoncire vendredi dans le cadre d’une nouvelle campagne contre le sida qui touche une personne sur dix dans le pays.
Quelques députés ont été opères sous anesthésie locale dans une clinique mobile installée à l’intérieur du Parlement. La veille, des dizaines de députés et personnels parlementaires avaient passé des tests de détection du virus VIH du sida.
« Je suis fier d’avoir accompli ce que nous avions décidé d’accomplir », a déclaré Blessing Chebundo, député du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai, quelques minutes après sa circoncision. Il était le premier à effectuer l’opération.
Le président du Parlement Lovemore Moyo a déclaré qu’en se faisant examiner et circoncire publiquement les députés « donnaient l’exemple ».
Quarante-quatre membres du Parlement se sont portés volontaires pour une circoncision dans le cadre de la campagne qui espère toucher 1,2 million d’hommes d’ici 2015. Des recherches ont montré que la circoncision pouvait réduire de 60% la transmission du VIH.
Une organisation internationale dont le siège est aux Etats-Unis, Population Services International (PSI), a mis à la disposition des parlementaires les tests et les moyens de pratiquer les circoncisions.
« Si nous arrivons à circoncire 1,2 million d’hommes d’ici 2015 nous éviterons 750.000 nouveaux cas de VIH, ce qui signifie que nous pouvons vraiment commencer à imaginer un pays où il n’y ait plus de nouvelles infections », a dit Louisa Norman, directrice du PSI.
Le Zimbabwe comprend 1,1 million de personnes atteintes du virus, dont 150.000 enfants, selon le Conseil national sur le sida.
Lors d’une rare intervention publique sur le sujet, le président Robert Mugabe avait déclaré en mars au Parlement que certains de ses amis politiques étaient morts du sida.
AFP