« Je ne suis pas un pirate! »: cinq des six Somaliens accusés d’avoir pris en otage pendant une semaine, en avril 2008, l’équipage français du voilier Le Ponant ont clamé leur innocence mardi, à l’ouverture de leur procès aux assises de Paris. Agés de 25 à 50 ans, ces six hommes ont décliné par le biais de deux interprètes leurs identités et professions: quatre pêcheurs, un chauffeur de taxi, un comptable dans une société de pêche.
Tous ont été interpellés à terre par l’armée française après la libération des otages, et sont en détention provisoire depuis quatre ans en France.
Tous ont été interpellés à terre par l’armée française après la libération des otages, et sont en détention provisoire depuis quatre ans en France.
Poursuivis pour enlèvement et séquestration ainsi que vol en bande organisée, ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Un seul reconnaît avoir participé à l’abordage du luxueux trois-mâts de 88 mètres de long, le 4 avril 2008 à l’entrée du golfe d’Aden, et à la surveillance des 30 membres d’équipages jusqu’à leur libération contre une rançon de 2,15 millions de dollars, une semaine plus tard.
Quand il a été abordé, Le Ponant se rendait sans passagers des Seychelles au Yémen où il devait embarquer des clients pour une croisière. Les pirates avaient obligé l’équipage à mettre le cap vers la Somalie.
Un seul reconnaît avoir participé à l’abordage du luxueux trois-mâts de 88 mètres de long, le 4 avril 2008 à l’entrée du golfe d’Aden, et à la surveillance des 30 membres d’équipages jusqu’à leur libération contre une rançon de 2,15 millions de dollars, une semaine plus tard.
Quand il a été abordé, Le Ponant se rendait sans passagers des Seychelles au Yémen où il devait embarquer des clients pour une croisière. Les pirates avaient obligé l’équipage à mettre le cap vers la Somalie.
« J’ai reconnu ce que j’ai fait et je répondrai à toutes les questions », a déclaré Ismaël Ali Samatar, demandant « pardon » à l’équipage et leurs familles, à sa propre famille et « au peuple français ».
Mais ses cinq co-accusés se sont tous dits innocents. « Je ne suis pas un pirate », a déclaré Abdullahi Youssouf Hersi, chauffeur de taxi. Il a expliqué que son véhicule étant en panne, il avait accepté pour 100 dollars US de prendre le volant d’un 4X4 pour conduire cinq personnes qu’il ne connaissait pas dans un village.
Ce 4X4 avait été intercepté le 11 avril par l’armée française qui avait pris en chasse les pirates ayant fui avec la rançon. A son bord se trouvait les six accusés, des armes et environ 200.000 dollars.
Mais ses cinq co-accusés se sont tous dits innocents. « Je ne suis pas un pirate », a déclaré Abdullahi Youssouf Hersi, chauffeur de taxi. Il a expliqué que son véhicule étant en panne, il avait accepté pour 100 dollars US de prendre le volant d’un 4X4 pour conduire cinq personnes qu’il ne connaissait pas dans un village.
Ce 4X4 avait été intercepté le 11 avril par l’armée française qui avait pris en chasse les pirates ayant fui avec la rançon. A son bord se trouvait les six accusés, des armes et environ 200.000 dollars.
Les six hommes interpellés avaient été reconnus sur photographie par des membres d’équipage. Au fil de l’enquête, ces derniers sont cependant, dans certains cas, revenus sur leurs identifications initiales.
Un autre, Abdurahman Ali Samatar, pêcheur de langouste, a dit qu’il avait initialement demandé « une place dans l’équipe » d’hommes qui se relayaient à bord du voilier pour surveiller les otages, mais avait essuyé un refus. Il avait pris place à bord du 4X4 parce que son frère Ismaël s’y trouvait, a-t-il assuré.
« Je suis innocent », a-t-il affirmé, comme les trois autres accusés.
Pendant l’instruction, trois avaient dit n’avoir jamais mis les pieds sur le bateau, tandis que deux admettaient être montés à bord mais seulement pour approvisionner les pirates en chèvres, cigarettes ou khat.
Dans l’après-midi doit être entendu le capitaine du Ponant, Patrick Marchesseau, qui exerce toujours le même métier.
D’autres membres d’équipage ont, selon Me Michel Quimbert, « renoncé à naviguer » du fait du « stress » et du « traumatisme » qu’ils ont subis. Ils ne ressentent, selon leur avocat, « pas de rancune ni de rancoeur » mais ont « soif de justice ».
Le procès doit durer jusqu’à la mi-juin.
Au total, 22 Somaliens sont détenus en France pour quatre prises d’otages. Fin 2011, cinq hommes avaient été condamnés à des peines comprises entre quatre et huit ans de prison pour la prise d’otage du Carré d’As, en septembre 2008, un sixième étant acquitté. Le parquet a fait appel.
Un autre, Abdurahman Ali Samatar, pêcheur de langouste, a dit qu’il avait initialement demandé « une place dans l’équipe » d’hommes qui se relayaient à bord du voilier pour surveiller les otages, mais avait essuyé un refus. Il avait pris place à bord du 4X4 parce que son frère Ismaël s’y trouvait, a-t-il assuré.
« Je suis innocent », a-t-il affirmé, comme les trois autres accusés.
Pendant l’instruction, trois avaient dit n’avoir jamais mis les pieds sur le bateau, tandis que deux admettaient être montés à bord mais seulement pour approvisionner les pirates en chèvres, cigarettes ou khat.
Dans l’après-midi doit être entendu le capitaine du Ponant, Patrick Marchesseau, qui exerce toujours le même métier.
D’autres membres d’équipage ont, selon Me Michel Quimbert, « renoncé à naviguer » du fait du « stress » et du « traumatisme » qu’ils ont subis. Ils ne ressentent, selon leur avocat, « pas de rancune ni de rancoeur » mais ont « soif de justice ».
Le procès doit durer jusqu’à la mi-juin.
Au total, 22 Somaliens sont détenus en France pour quatre prises d’otages. Fin 2011, cinq hommes avaient été condamnés à des peines comprises entre quatre et huit ans de prison pour la prise d’otage du Carré d’As, en septembre 2008, un sixième étant acquitté. Le parquet a fait appel.
AFP