Il y a un an, il était donné favori dans la course à l’élection présidentielle française. Mais c’est un autre socialiste que Dominique Strauss-Kahn verra s’installer mardi à l’Elysée, ses ambitions à jamais enterrées par l’affaire Diallo qui avait éclaté le 14 mai 2011. Ce jour là, une femme de chambre guinéenne, Nafissatou Diallo, 32 ans, accuse le patron du Fonds monétaire international d’agression sexuelle dans sa suite du Sofitel de New York. La machine judiciaire américaine se met en route.
Sexe, pouvoir, argent, l’affaire qui oppose une immigrée africaine à l’un des hommes les plus puissants de la planète fascine des deux côtés de l’Atlantique.
DSK, qui rejette les accusations, est incarcéré, puis assigné à résidence à New York. Il démissionne de ses fonctions de directeur général du FMI.
Quand la procédure pénale est abandonnée le 23 août, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie, DSK, alors 62 ans, rentre en France. Avec sa femme Anne Sinclair, sa plus fidèle alliée dans la tourmente.
Sexe, pouvoir, argent, l’affaire qui oppose une immigrée africaine à l’un des hommes les plus puissants de la planète fascine des deux côtés de l’Atlantique.
DSK, qui rejette les accusations, est incarcéré, puis assigné à résidence à New York. Il démissionne de ses fonctions de directeur général du FMI.
Quand la procédure pénale est abandonnée le 23 août, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie, DSK, alors 62 ans, rentre en France. Avec sa femme Anne Sinclair, sa plus fidèle alliée dans la tourmente.
Il explique, pour la première fois, qu’il s’agissait d’une relation « inappropriée », mais sans violence ni contrainte.
Certains imaginent alors que l’ancien ministre socialiste, élu député pour la première fois en 1986, pourra rebondir, en dépit d’une procédure civile lancée le 8 août par Mme Diallo, pour agression « sadique et violente ».
La jeune femme, qui n’a jamais repris le travail, réclame des dommages et intérêts au montant non précisé.
Mais en juillet, une romancière française, Tristane Banon, ouvre un autre front judiciaire, portant plainte pour tentative de viol en 2002. La plainte sera classée en octobre, car trop tardive, mais le parquet admet une possible agression sexuelle.
Une théorie du complot se développe en parallèle, alimentée par plusieurs aspects troublants de l’affaire du Sofitel. Un journaliste américain, Edvard Epstein, s’en fait le porte-plume en novembre, relayé en France par le biographe officieux de DSK, Michel Taubmann. Mais aucune preuve n’est jamais apportée.
Et la chute de DSK semble se poursuivre inexorablement.
Certains imaginent alors que l’ancien ministre socialiste, élu député pour la première fois en 1986, pourra rebondir, en dépit d’une procédure civile lancée le 8 août par Mme Diallo, pour agression « sadique et violente ».
La jeune femme, qui n’a jamais repris le travail, réclame des dommages et intérêts au montant non précisé.
Mais en juillet, une romancière française, Tristane Banon, ouvre un autre front judiciaire, portant plainte pour tentative de viol en 2002. La plainte sera classée en octobre, car trop tardive, mais le parquet admet une possible agression sexuelle.
Une théorie du complot se développe en parallèle, alimentée par plusieurs aspects troublants de l’affaire du Sofitel. Un journaliste américain, Edvard Epstein, s’en fait le porte-plume en novembre, relayé en France par le biographe officieux de DSK, Michel Taubmann. Mais aucune preuve n’est jamais apportée.
Et la chute de DSK semble se poursuivre inexorablement.
Il est rattrapé par une enquête en cours depuis mars 2011 à Lille (nord de la France) sur un réseau présumé de prostitution impliquant policiers, cadres de l’hôtel du Carlton, hommes d’affaires proches du PS et un proxénète belge, « Dodo la Saumure ».
En février 2012, il est gardé à vue à Lille pour « complicité de proxénétisme », en liaison avec cette affaire impliquant des soirées libertines organisées à Washington avec des prostituées.
Le 26 mars, il est mis en examen à Lille pour proxénétisme aggravé en bande organisée et placé sous contrôle judiciaire. Ces faits sont passibles de 20 ans de réclusion criminelle et 3 millions d’euros d’amende.
La théorie du complot dans l’affaire Diallo refait surface au même moment, entre les deux tours de l’élection présidentielle en France. Dans un entretien, DSK accuse ses adversaires politiques de s’être servis de l’affaire du Sofitel pour faire échouer sa candidature à l’élection.
Mais les mauvaises nouvelles continuent pour l’ancien directeur général du FMI. Le 1er mai, le juge Douglas McKeon, du tribunal du Bronx, refuse sèchement la demande de ses avocats que soit classée la plainte au civil de Nafissatou Diallo.
Et le 4 mai, de l’autre côté de l’Atlantique, le parquet de Lille annonce qu’il examine une ordonnance visant des faits présumés de viol en réunion qui auraient été commis lors d’une soirée à Washington à laquelle participait DSK.
Mardi, François Hollande, prendra ses fonctions à l’Elysée.
DSK prépare lui sa défense, en France et aux Etats-Unis.
En février 2012, il est gardé à vue à Lille pour « complicité de proxénétisme », en liaison avec cette affaire impliquant des soirées libertines organisées à Washington avec des prostituées.
Le 26 mars, il est mis en examen à Lille pour proxénétisme aggravé en bande organisée et placé sous contrôle judiciaire. Ces faits sont passibles de 20 ans de réclusion criminelle et 3 millions d’euros d’amende.
La théorie du complot dans l’affaire Diallo refait surface au même moment, entre les deux tours de l’élection présidentielle en France. Dans un entretien, DSK accuse ses adversaires politiques de s’être servis de l’affaire du Sofitel pour faire échouer sa candidature à l’élection.
Mais les mauvaises nouvelles continuent pour l’ancien directeur général du FMI. Le 1er mai, le juge Douglas McKeon, du tribunal du Bronx, refuse sèchement la demande de ses avocats que soit classée la plainte au civil de Nafissatou Diallo.
Et le 4 mai, de l’autre côté de l’Atlantique, le parquet de Lille annonce qu’il examine une ordonnance visant des faits présumés de viol en réunion qui auraient été commis lors d’une soirée à Washington à laquelle participait DSK.
Mardi, François Hollande, prendra ses fonctions à l’Elysée.
DSK prépare lui sa défense, en France et aux Etats-Unis.
AFP