L’attaque d’un kamikaze contre le convoi d’un officier supérieur de la police a fait onze morts lundi dans l’est du Nigeria, s’inscrivant dans une vague de violences qui secouent le géant d’Afrique et sont généralement attribuées au groupe islamiste Boko Haram. Le président nigérian Goodluck Jonathan a condamné l’attentat perpétré à Jalingo (capitale de l’Etat de Taraba), accusant des « terroristes » et assurant les Nigérians et les étrangers résidant dans le pays que son administration faisait « tout le nécessaire » pour mettre fin aux violences.
Au cours de cette attaque, « onze personnes sont mortes », dont un policier. Il y a 20 blessés », a déclaré un responsable des services de secours, sous couvert d’anonymat.
« Un homme à moto, muni d’une bombe, s’est jeté contre le policier à moto » qui escortait le convoi, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’Etat de Taraba, Ibiang Mbaseki.
« La bombe a explosé. Le pare-brise de la voiture du chef de la police a été soufflé », a-t-il dit.
L’attaque n’a pas été revendiquée. Toutefois, l’assaut est semblable à de nombreuses attaques perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram, dont la police est l’une des cibles de prédilection.
« Pour l’instant, nous ne souhaitons pas désigner de suspect », a déclaré M. Mbaseki. « Une enquête va être ouverte pour déterminer qui est responsable », a-t-il affirmé.
Les violences imputées à Boko Haram se concentrent dans le nord et ont fait plus de 1.000 morts depuis mi-2009.
L’Etat de Taraba, qui n’avait jusqu’à présent pas été visé, est frontalier d’autres Etats secoués de manière répétée.
En février, le responsable présumé d’un attentat visant une église chrétienne le 25 décembre qui a fait 44 morts dans le centre, avait été arrêté dans l’Etat de Taraba.
Dimanche, 23 personnes ont été tuées au cours d’attaques commises avec des bombes et des armes à feu contre des chrétiens pendant des services religieux à Kano et Maiduguri, deux villes du nord.
Dimanche également, des tireurs non-identifiés ont abattu trois policiers en patrouille dans l’Etat de Katsina, a indiqué un porte-parole de la police.
« Personne n’a le monopole de la violence »
Le Vatican et le Canada ont dénoncé lundi les attentats de dimanche contre des chrétiens.
Une association représentant des chrétiens vivant dans 19 Etats du Nord du Nigeria ainsi que dans la capitale fédérale, Abuja, ont exprimé leur colère face au cycle de violences dont ils sont la cible, soulignant que leur « capital patience » commençait à s’épuiser.
« Nous voulons que le monde sache que personne n’a le monopole de la violence et il n’y a que la sainte Bible (..) qui nous permet de nous contrôler mais pour combien de temps encore? », écrit le porte-parole de l’Association des chrétiens du Nigeria (CAN) dans la région.
« Les chrétiens ne peuvent plus retenir leurs armes davantage et nous disons au président Goodluck Jonathan que s’il ne fait rien pour mettre un terme à cette folie, il va être confronté à des à des problèmes », a ajouté le porte-parole s’exprimant au nom du président de la CAN, l’évêque catholique Peter Jatau.
Le Nigeria – pays le plus peuplé d’Afrique et premier producteur de brut du continent – est frappé quasiment quotidiennement par des attaques à main armée ou à l’explosif parfois revendiquées par Boko Haram.
Le nord est majoritairement peuplé de musulmans et le sud de chrétiens.
De son côté, le président tchadien Idriss Déby Itno a appelé les chefs d’Etats de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) à « la mise en place d’une force mixte dissuasive » pour contrer « la menace » du groupe islamiste Boko Haram.
Boko Haram (« l’éducation occidentale est un péché » en langue haoussa) cible régulièrement les symboles de l’autorité de l’Etat – police, armée, hommes politiques. Mais il a plusieurs fois visé des chrétiens ou encore le quartier-général des Nation unies à Abuja, en août 2011 (25 morts).
Les islamistes ont affirmé vouloir instaurer un Etat islamique dans le nord, avec une stricte application de la charia, mais leurs motivations semblent évoluer.
Le mouvement compterait plusieurs factions avec des objectifs parfois politiques, parfois religieux.
Des groupes criminels semblent aussi agir sous couvert de Boko Haram.
Au cours de cette attaque, « onze personnes sont mortes », dont un policier. Il y a 20 blessés », a déclaré un responsable des services de secours, sous couvert d’anonymat.
« Un homme à moto, muni d’une bombe, s’est jeté contre le policier à moto » qui escortait le convoi, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’Etat de Taraba, Ibiang Mbaseki.
« La bombe a explosé. Le pare-brise de la voiture du chef de la police a été soufflé », a-t-il dit.
L’attaque n’a pas été revendiquée. Toutefois, l’assaut est semblable à de nombreuses attaques perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram, dont la police est l’une des cibles de prédilection.
« Pour l’instant, nous ne souhaitons pas désigner de suspect », a déclaré M. Mbaseki. « Une enquête va être ouverte pour déterminer qui est responsable », a-t-il affirmé.
Les violences imputées à Boko Haram se concentrent dans le nord et ont fait plus de 1.000 morts depuis mi-2009.
L’Etat de Taraba, qui n’avait jusqu’à présent pas été visé, est frontalier d’autres Etats secoués de manière répétée.
En février, le responsable présumé d’un attentat visant une église chrétienne le 25 décembre qui a fait 44 morts dans le centre, avait été arrêté dans l’Etat de Taraba.
Dimanche, 23 personnes ont été tuées au cours d’attaques commises avec des bombes et des armes à feu contre des chrétiens pendant des services religieux à Kano et Maiduguri, deux villes du nord.
Dimanche également, des tireurs non-identifiés ont abattu trois policiers en patrouille dans l’Etat de Katsina, a indiqué un porte-parole de la police.
« Personne n’a le monopole de la violence »
Le Vatican et le Canada ont dénoncé lundi les attentats de dimanche contre des chrétiens.
Une association représentant des chrétiens vivant dans 19 Etats du Nord du Nigeria ainsi que dans la capitale fédérale, Abuja, ont exprimé leur colère face au cycle de violences dont ils sont la cible, soulignant que leur « capital patience » commençait à s’épuiser.
« Nous voulons que le monde sache que personne n’a le monopole de la violence et il n’y a que la sainte Bible (..) qui nous permet de nous contrôler mais pour combien de temps encore? », écrit le porte-parole de l’Association des chrétiens du Nigeria (CAN) dans la région.
« Les chrétiens ne peuvent plus retenir leurs armes davantage et nous disons au président Goodluck Jonathan que s’il ne fait rien pour mettre un terme à cette folie, il va être confronté à des à des problèmes », a ajouté le porte-parole s’exprimant au nom du président de la CAN, l’évêque catholique Peter Jatau.
Le Nigeria – pays le plus peuplé d’Afrique et premier producteur de brut du continent – est frappé quasiment quotidiennement par des attaques à main armée ou à l’explosif parfois revendiquées par Boko Haram.
Le nord est majoritairement peuplé de musulmans et le sud de chrétiens.
De son côté, le président tchadien Idriss Déby Itno a appelé les chefs d’Etats de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) à « la mise en place d’une force mixte dissuasive » pour contrer « la menace » du groupe islamiste Boko Haram.
Boko Haram (« l’éducation occidentale est un péché » en langue haoussa) cible régulièrement les symboles de l’autorité de l’Etat – police, armée, hommes politiques. Mais il a plusieurs fois visé des chrétiens ou encore le quartier-général des Nation unies à Abuja, en août 2011 (25 morts).
Les islamistes ont affirmé vouloir instaurer un Etat islamique dans le nord, avec une stricte application de la charia, mais leurs motivations semblent évoluer.
Le mouvement compterait plusieurs factions avec des objectifs parfois politiques, parfois religieux.
Des groupes criminels semblent aussi agir sous couvert de Boko Haram.
AFP