Le Soudan du Sud a fait samedi un geste d’apaisement dans le conflit intersoudanais en se disant prêt à retirer ses forces de la zone contestée de Abyei, tandis que le Soudan refusait toute intervention de l’ONU dans la résolution du conflit. Le gouvernement sud-soudanais a annoncé qu’il « allait permettre le retrait de Abyei de la force de police du Soudan du Sud ».
Le porte-parole du gouvernement, Barnaba Marial Benjamin, a assuré à l’AFP que ce retrait serait « immédiat » et il a fixé comme seule condition « que les Nations unies et l’Union africaine assurent la sécurité des ressortissants (sud-soudanais) dans cette région ».
Les forces du gouvernement soudanais ont pris le contrôle d’Abyei le 21 mai dernier, contraignant environ 110.000 personnes, selon l’ONU, à fuir vers le Soudan du Sud. Khartoum contrôle toujours aujourd’hui ce territoire, malgré la présence d’environ 4.000 casques bleus éthiopiens déployés par l’ONU.
L’ONU comme l’Union africaine ont demandé à plusieurs reprises le retrait d’Abyei tant des forces soudanaises que des 700 membres des forces armées sud-soudanaises qui y sont encore stationnées.
Les différends entre les deux Soudans, sur le tracé de la frontière et le partage des revenus pétroliers notamment, ont dégénéré depuis fin mars en des combats d’une ampleur sans précédent depuis la proclamation d’indépendance du Soudan du Sud en juillet dernier.
Le Soudan du Sud a notamment conquis militairement le 10 avril une autre zone frontalière contestée, celle de Heglig, avant de s’en retirer dix jours plus tard sous la pression de la communauté internationale, mais aussi des forces soudanaises.
L’aviation soudanaise a de son côté mené plusieurs raids parfois meurtriers en territoire sud-soudanais.
Le porte-parole du gouvernement, Barnaba Marial Benjamin, a assuré à l’AFP que ce retrait serait « immédiat » et il a fixé comme seule condition « que les Nations unies et l’Union africaine assurent la sécurité des ressortissants (sud-soudanais) dans cette région ».
Les forces du gouvernement soudanais ont pris le contrôle d’Abyei le 21 mai dernier, contraignant environ 110.000 personnes, selon l’ONU, à fuir vers le Soudan du Sud. Khartoum contrôle toujours aujourd’hui ce territoire, malgré la présence d’environ 4.000 casques bleus éthiopiens déployés par l’ONU.
L’ONU comme l’Union africaine ont demandé à plusieurs reprises le retrait d’Abyei tant des forces soudanaises que des 700 membres des forces armées sud-soudanaises qui y sont encore stationnées.
Les différends entre les deux Soudans, sur le tracé de la frontière et le partage des revenus pétroliers notamment, ont dégénéré depuis fin mars en des combats d’une ampleur sans précédent depuis la proclamation d’indépendance du Soudan du Sud en juillet dernier.
Le Soudan du Sud a notamment conquis militairement le 10 avril une autre zone frontalière contestée, celle de Heglig, avant de s’en retirer dix jours plus tard sous la pression de la communauté internationale, mais aussi des forces soudanaises.
L’aviation soudanaise a de son côté mené plusieurs raids parfois meurtriers en territoire sud-soudanais.
La communauté internationale a multiplié les appels pour que les deux pays, déjà parmi les plus pauvres du monde, ne se déchirent pas à nouveau comme lors de la guerre civile (1983-2005) qui a abouti à la partition entre le Nord arabe et musulman et le Sud, essentiellement chrétien.
Accroissant encore ces pressions, les Etats-Unis ont soumis jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution qui pourrait aboutir à des sanctions contre les deux Soudans en cas de poursuite de l’escalade.
Mais le Soudan a prévenu samedi « qu’il rejetait tout effort pour entraver le rôle de l’Union africaine et porter la crise entre le Soudan et le Soudan du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU », a annoncé le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Karti.
« L’intervention de l’ONU va aboutir à privilégier des considérations politiques au détriment d’un règlement pacifique juste », a-t-il estimé.
Mardi soir, l’Union africaine, qui mène une mission de médiation à ce jour totalement infructueuse, avait cependant elle-même appelé le Conseil de sécurité à soutenir ses efforts dans le cadre de son chapitre 7, qui permet des mesures coercitives pour faire appliquer une décision.
Si les combats directs paraissent avoir marqué une pause ces derniers jours, les deux pays s’accusent toujours mutuellement de soutenir des rébellions sur le territoire de l’autre.
Samedi, l’armée sud-soudanaise a affirmé avoir repoussé la veille une attaque de rebelles venus du Soudan dans les faubourgs de Malakal, capitale de l’Etat sud-soudanais du Haut Nil à quelques dizaines de kilomètres de la frontière.
« Des milices soutenues par le Soudan ont attaqué (vendredi) des positions » de l’armée sud-soudanaise autour de Malakal, a affirmé à l’AFP le colonel Philip Aguer, assurant que l’assaut avait été repoussé mais sans donner de bilan de pertes éventuelles.
Le mouvement rebelle de l’Armée démocratique du Soudan du Sud (SSDA) a revendiqué l’opération dans un communiqué.
De retour d’une visite en Chine, le principal client du pétrole des Soudans, le président sud-soudanais Salva Kiir a fait savoir samedi que Pékin « allait contribuer à résoudre les différends » entre les deux pays.
Il a aussi annoncé avoir obtenu de la Chine un prêt de 8 milliards de dollars (6 mds EUR) sur deux ans pour financer des constructions de routes, des projets l’énergie hydroélectrique, l’agriculture et les télécommunications, a rapporté le porte-parole gouvernemental.
« Les détails seront définis par les ministres des deux pays et par les société chinoises qui se chargeront de ce travail », a précisé Barnaba Marial Benjamin.
Les infrastructures sont quasi-inexistantes au Soudan du Sud, avec seulement quelques dizaines de kilomètres de routes bitumées, en raison de décennies de sous-développement et d’absence d’investissement dans cette région, tant à l’époque de la colonisation britannique qu’après l’indépendance du Soudan en 1956.
Accroissant encore ces pressions, les Etats-Unis ont soumis jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution qui pourrait aboutir à des sanctions contre les deux Soudans en cas de poursuite de l’escalade.
Mais le Soudan a prévenu samedi « qu’il rejetait tout effort pour entraver le rôle de l’Union africaine et porter la crise entre le Soudan et le Soudan du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU », a annoncé le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Karti.
« L’intervention de l’ONU va aboutir à privilégier des considérations politiques au détriment d’un règlement pacifique juste », a-t-il estimé.
Mardi soir, l’Union africaine, qui mène une mission de médiation à ce jour totalement infructueuse, avait cependant elle-même appelé le Conseil de sécurité à soutenir ses efforts dans le cadre de son chapitre 7, qui permet des mesures coercitives pour faire appliquer une décision.
Si les combats directs paraissent avoir marqué une pause ces derniers jours, les deux pays s’accusent toujours mutuellement de soutenir des rébellions sur le territoire de l’autre.
Samedi, l’armée sud-soudanaise a affirmé avoir repoussé la veille une attaque de rebelles venus du Soudan dans les faubourgs de Malakal, capitale de l’Etat sud-soudanais du Haut Nil à quelques dizaines de kilomètres de la frontière.
« Des milices soutenues par le Soudan ont attaqué (vendredi) des positions » de l’armée sud-soudanaise autour de Malakal, a affirmé à l’AFP le colonel Philip Aguer, assurant que l’assaut avait été repoussé mais sans donner de bilan de pertes éventuelles.
Le mouvement rebelle de l’Armée démocratique du Soudan du Sud (SSDA) a revendiqué l’opération dans un communiqué.
De retour d’une visite en Chine, le principal client du pétrole des Soudans, le président sud-soudanais Salva Kiir a fait savoir samedi que Pékin « allait contribuer à résoudre les différends » entre les deux pays.
Il a aussi annoncé avoir obtenu de la Chine un prêt de 8 milliards de dollars (6 mds EUR) sur deux ans pour financer des constructions de routes, des projets l’énergie hydroélectrique, l’agriculture et les télécommunications, a rapporté le porte-parole gouvernemental.
« Les détails seront définis par les ministres des deux pays et par les société chinoises qui se chargeront de ce travail », a précisé Barnaba Marial Benjamin.
Les infrastructures sont quasi-inexistantes au Soudan du Sud, avec seulement quelques dizaines de kilomètres de routes bitumées, en raison de décennies de sous-développement et d’absence d’investissement dans cette région, tant à l’époque de la colonisation britannique qu’après l’indépendance du Soudan en 1956.
AFP