vendredi, avril 19, 2024
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Breivik demande la peine de mort ou l'acquittement

Breivik demande la peine de mort ou l'acquittement
Anders Behring Breivik jugé pour le massacre de 77 personnes en Norvège, a estimé mercredi que la peine de mort ou l’acquittement étaient les deux seules « issues justes » dans son cas. Au troisième jour de son procès, l’extrémiste de droite a aussi assuré que les deux autres « cellules » dont il évoque régulièrement l’existence pourraient frapper la Norvège à tout moment, une affirmation à laquelle les procureurs ont dit ne pas croire.
 « Il n’y a que deux issues justes dans cette affaire : l’acquittement ou la peine de mort », a déclaré Breivik,  interrogé par le procureur, Mme Inga Bejer Engh.
« Une peine de prison de 21 ans est pathétique », a-t-il dit, précisant qu’il rejetterait une telle condamnation. « Je ne souhaite pas (la peine de mort, ndlr), mais j’aurais respecté le verdict ».
La peine de mort n’existe pas en Norvège.

Breivik demande la peine de mort ou l'acquittement
S’il est déclaré pénalement responsable à l’issue de son procès de 10 semaines, dans lequel il est poursuivi pour « actes de terrorisme », l’extrémiste de 33 ans encourt 21 ans de prison, une peine qui peut être prolongée indéfiniment s’il reste considéré comme une menace à l’issue de cette période.
Si en revanche les cinq juges du tribunal d’Oslo le déclarent irresponsable dans leur jugement attendu en juillet, il risque l’internement psychiatrique.
Puis, interrogé par le procureur sur le fait de savoir si les deux « cellules » qu’il évoque régulièrement existent vraiment et s’il y avait des raisons de craindre qu’elles puissent frapper la Norvège à tout moment, il a répondu par l’affirmative à deux reprises.
« Je ne suis qu’un militant nationaliste parmi beaucoup d’autres », a expliqué Breivik. « Si nos demandes ne sont pas satisfaites et si le parti travailliste ne cesse de détruire la culture norvégienne, cela se reproduira », a-t-il affirmé en évoquant ses attaques.
« Nous ne croyons pas qu’il y ait d’autres cellules », a toutefois déclaré le deuxième procureur chargé de l’affaire, Svein Holden, au cours d’un point de presse à l’issue de l’audience.

Breivik demande la peine de mort ou l'acquittement
Le 22 juillet, Breivik avait tué 77 personnes, essentiellement des adolescents, en tirant sur des jeunes travaillistes réunis en camp d’été sur l’île d’Utoeya, près d’Oslo, juste après avoir fait exploser une bombe près du siège du gouvernement norvégien.
Se présentant comme « un fantassin » en guerre pour protéger « les Norvégiens de souche » contre « l’invasion musulmane », l’extrémiste a reconnu les faits mais refuse de plaider coupable.
Une grande partie de l’audience de mercredi a été consacrée aux Chevaliers Templiers, un réseau mystique au nom duquel il affirme avoir agi mais dont la police n’a pu prouver l’existence.
Fondée avec trois autres militants nationalistes européens, dont il n’a pas voulu révéler l’identité, au cours d’une rencontre à Londres en 2002, cette organisation est informelle et composée de « cellules individuelles et autonomes » censées agir indépendamment les unes des autres, selon lui.

Breivik demande la peine de mort ou l'acquittement
Deux de ces cellules se trouvent en Norvège et 15 autres existaient au départ en Europe, a-t-il affirmé tout en soulignant qu’il ne s’agissait que d’une estimation et que ce chiffre pourrait atteindre 80.
 « Cette rencontre (de Londres, ndlr) n’a pas eu lieu, du moins de la façon dont il la décrit », a cependant estimé Mme Bejer Engh.
Déplorant « l’action plutôt pathétique des militants nationalistes en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale », Breivik a par ailleurs dit souhaiter que, « d’un point de vue méthodologique », ces activistes s’inspirent d’Al-Qaïda, « l’organisation révolutionnaire la plus réussie », selon lui.
« Je forme ce souhait que plus de personnes s’engagent dans le combat pour sauver la Norvège et l’Europe », a-t-il dit, précisant être « antinazi » en réponse à la question d’un juge.
Pendant la réunion de Londres, il se serait vu confier la tâche de rédiger un « compendium » pour promouvoir la cause nationaliste, ce qu’il a fait sous la forme du manifeste de 1.500 pages qu’il a diffusé le jour des attaques.

AFP

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