L’Union africaine (UA) a suspendu la Guinée-Bissau à la suite du coup d’Etat du 12 avril, menaçant de sanctions les putschistes qui ont interdit toute manifestation dans ce pays miné par l’instabilité et le trafic de drogue. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA « décide (…) de suspendre, avec effet immédiat, la Guinée-Bissau de toutes ses activités de l’Union africaine, tant que l’ordre constitutionnel ne sera pas rétabli », a annoncé Ramtane Lamamra, commissaire africain, à l’issue d’une réunion à Addis Abeba.
« Etant donné la fréquence des coups d’Etat en Guinée-Bissau », l’UA a demandé à l’Afrique de l’Ouest « de lui soumettre, dans les deux semaines, une décision ou une proposition de sanctions » contre les putschistes et leurs soutiens civils et militaires, a-t-il dit.
Dans la nuit, une délégation ouest-africaine, composée de hauts responsables politiques et militaires, avait déjà affiché « une grande fermeté » face aux putschistes avec lesquels elle s’était entretenue plusieurs heures, selon des sources proches des discussions.
« La Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a pour principe d’avoir une tolérance zéro pour tout exercice du pouvoir par des voies non conventionnelles », a rappelé le président de sa commission, Désiré Trago Ouédraogo.
« Etant donné la fréquence des coups d’Etat en Guinée-Bissau », l’UA a demandé à l’Afrique de l’Ouest « de lui soumettre, dans les deux semaines, une décision ou une proposition de sanctions » contre les putschistes et leurs soutiens civils et militaires, a-t-il dit.
Dans la nuit, une délégation ouest-africaine, composée de hauts responsables politiques et militaires, avait déjà affiché « une grande fermeté » face aux putschistes avec lesquels elle s’était entretenue plusieurs heures, selon des sources proches des discussions.
« La Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a pour principe d’avoir une tolérance zéro pour tout exercice du pouvoir par des voies non conventionnelles », a rappelé le président de sa commission, Désiré Trago Ouédraogo.
Selon lui, les représentants de la junte ont réaffirmé leur engagement, déjà proclamé à plusieurs reprises, de rétablir les institutions dissoutes après le coup.
Pourtant, quelques heures à peine après le départ de la mission ouest-africaine, la junte annonçait l’interdiction de toute manifestation menaçant les contrevenants d’une « sévère répression ».
-Libérations exigées-
Dans l’après-midi, de jeunes partisans de l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, arrêté par les putschistes tout comme le président intérimaire Raimundo Pereira, avaient prévu une marche à Bissau pour protester contre le coup d’Etat et réclamer la « libération sans condition » des dirigeants interpellés.
Cette libération est « une condition sine qua non d’un retour à l’ordre constitutionnel » avait insisté dans la nuit de lundi à mardi le chef de la délégation ouest-africaine.
Le coup d’Etat est intervenu à un peu plus de deux semaines du second tour de la présidentielle qui devait opposer le 29 avril M. Gomes Junior, donné favori, à son principal opposant Kumba Yala. Ce dernier avait annoncé qu’il refusait d’y participer invoquant des « fraudes massives » au premier tour.
Dimanche, 17 partis d’opposition, au premier rang desquels le Parti de la Rénovation sociale (PRS) de Kumba Yalla, avaient accepté de passer un accord avec la junte sur la dissolution des institutions du pays et la création d’un Conseil national de transition (CNT). Lundi, leurs dirigeants avaient tardivement condamné le putsch.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé que les putschistes ne faisaient qu' »aggraver la crise politique dans le pays en annonçant leur intention de mettre en place un gouvernement national de transition ».
Selon M. Ouédraogo, la Cédéao « prendra des dispositions pour que les modalités du retour à l’ordre constitutionnel soient précisées avec toutes les parties prenantes ».
Il a affirmé que la Cédéao était prête à « remplacer les troupes angolaises » dont la présence dans le pays depuis 2011 n’a jamais été acceptée par l’armée bissau-guinéenne.
Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a connu une succession de coups d’Etat, tentatives de putsch et assassinats politiques, illustrant l’emprise d’une armée jugée pléthorique pour un petit pays d’1,6 million d’habitants.
A plusieurs reprises, des réformes de l’armée ont été annoncées sans jamais pouvoir être mises en oeuvre.
Pourtant, quelques heures à peine après le départ de la mission ouest-africaine, la junte annonçait l’interdiction de toute manifestation menaçant les contrevenants d’une « sévère répression ».
-Libérations exigées-
Dans l’après-midi, de jeunes partisans de l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, arrêté par les putschistes tout comme le président intérimaire Raimundo Pereira, avaient prévu une marche à Bissau pour protester contre le coup d’Etat et réclamer la « libération sans condition » des dirigeants interpellés.
Cette libération est « une condition sine qua non d’un retour à l’ordre constitutionnel » avait insisté dans la nuit de lundi à mardi le chef de la délégation ouest-africaine.
Le coup d’Etat est intervenu à un peu plus de deux semaines du second tour de la présidentielle qui devait opposer le 29 avril M. Gomes Junior, donné favori, à son principal opposant Kumba Yala. Ce dernier avait annoncé qu’il refusait d’y participer invoquant des « fraudes massives » au premier tour.
Dimanche, 17 partis d’opposition, au premier rang desquels le Parti de la Rénovation sociale (PRS) de Kumba Yalla, avaient accepté de passer un accord avec la junte sur la dissolution des institutions du pays et la création d’un Conseil national de transition (CNT). Lundi, leurs dirigeants avaient tardivement condamné le putsch.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé que les putschistes ne faisaient qu' »aggraver la crise politique dans le pays en annonçant leur intention de mettre en place un gouvernement national de transition ».
Selon M. Ouédraogo, la Cédéao « prendra des dispositions pour que les modalités du retour à l’ordre constitutionnel soient précisées avec toutes les parties prenantes ».
Il a affirmé que la Cédéao était prête à « remplacer les troupes angolaises » dont la présence dans le pays depuis 2011 n’a jamais été acceptée par l’armée bissau-guinéenne.
Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, a connu une succession de coups d’Etat, tentatives de putsch et assassinats politiques, illustrant l’emprise d’une armée jugée pléthorique pour un petit pays d’1,6 million d’habitants.
A plusieurs reprises, des réformes de l’armée ont été annoncées sans jamais pouvoir être mises en oeuvre.
AFP