« Je ne suis plus le bienvenu ici »: comme de nombreux autres, John Henry, faisait la queue mardi à Khartoum devant l’ambassade du Soudan du Sud, nouvellement indépendant, dans l’espoir d’obtenir de nouveaux papiers et pouvoir rentrer. « Je suis censé partir jeudi », déclare à l’AFP cet homme de 37 ans, qui billet d’avion à la main a pourtant de gros doutes concernant son départ.
Les vols vers le Soudan du Sud ont en effet changé de statut lundi, passant de celui de lignes intérieures à celui de liaisons internationales.
Ce changement intervient au lendemain de la date butoir de neuf mois donnée par Khartoum à compter de l’indépendance du Soudan du Sud le 9 juillet à environ un demi-million de Sud-Soudanais résidant au Soudan, pour retourner dans le Sud ou régulariser leur situation dans le Nord.
Mais cet important mouvement de population fait face à d’importantes contraintes logistiques. Si depuis 2010, plus de 366.000 Sudistes ont quitté le Soudan pour le Soudan du Sud, il reste encore des centaines de milliers de Sud-Soudanais au Soudan, pour la plupart entassés dans des camps.
Et désormais, selon les nouvelles règles, un visa est nécessaire pour se rendre dans le Sud.
« Khartoum a dit : si vous allez à l’aéroport, présentez votre visa », renchérit M. Henry, qui a travaillé de nombreuses années pour la police de l’immigration du Soudan.
Comme de nombreux autres Sudistes, employés par des organismes civiles à Khartoum, il a perdu son travail avant l’indépendance du Sud en juillet 2011.
Les vols vers le Soudan du Sud ont en effet changé de statut lundi, passant de celui de lignes intérieures à celui de liaisons internationales.
Ce changement intervient au lendemain de la date butoir de neuf mois donnée par Khartoum à compter de l’indépendance du Soudan du Sud le 9 juillet à environ un demi-million de Sud-Soudanais résidant au Soudan, pour retourner dans le Sud ou régulariser leur situation dans le Nord.
Mais cet important mouvement de population fait face à d’importantes contraintes logistiques. Si depuis 2010, plus de 366.000 Sudistes ont quitté le Soudan pour le Soudan du Sud, il reste encore des centaines de milliers de Sud-Soudanais au Soudan, pour la plupart entassés dans des camps.
Et désormais, selon les nouvelles règles, un visa est nécessaire pour se rendre dans le Sud.
« Khartoum a dit : si vous allez à l’aéroport, présentez votre visa », renchérit M. Henry, qui a travaillé de nombreuses années pour la police de l’immigration du Soudan.
Comme de nombreux autres Sudistes, employés par des organismes civiles à Khartoum, il a perdu son travail avant l’indépendance du Sud en juillet 2011.
Il dit qu’il devrait recevoir des indemnités mais il ne veut plus attendre.
« Je rentre dans mon pays. (…) Je ne suis plus le bienvenu ici », estime-t-il.
Dans la queue, assis sur le trottoir, se trouve également un prêtre qui martèle: « Nous sommes des étrangers ».
A l’ambassade, il souhaite obtenir une carte d’identité du Soudan du Sud afin ensuite de régulariser sa situation au Nord, où il vit depuis 25 ans.
Les Sudistes souhaitant demander un droit de résidence au Soudan, doivent en effet obtenir des documents auprès des autorités sud-soudanaises. Mais rares sont ceux qui ont les moyens de faire l’aller-retour nécessaire. Beaucoup se tournent dès lors vers l’ambassade.
Deux étudiants, Nguen Nyuong 25 ans, et Peter Nger, 28 ans, se plaignent de leur côté de ne pas pouvoir s’offrir le nouveau passeport soudanais de 60 dollars.
Pourtant « c’est obligatoire car vous êtes étrangers », déclare Peter.
William Makuei Deng, lui, n’a pas d’argent pour se rendre dans le Sud. Il tient dans sa main une lettre du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), où il est écrit qu’il avait été renvoyé, sans être payé de son travail dans une usine de sucre.
Depuis, cet homme de 46 ans est obligé de vivre dans la rue, dans un marché local, avec son épouse et leurs huit enfants, dit-il, précisant que 50 autres familles vivent à leur côté.
Dans cette lettre, il est ajouté qu’il « recherche une aide financière » pour aller dans le Sud. Et il espère que l’ambassade pourra l’aider.
« Je rentre dans mon pays. (…) Je ne suis plus le bienvenu ici », estime-t-il.
Dans la queue, assis sur le trottoir, se trouve également un prêtre qui martèle: « Nous sommes des étrangers ».
A l’ambassade, il souhaite obtenir une carte d’identité du Soudan du Sud afin ensuite de régulariser sa situation au Nord, où il vit depuis 25 ans.
Les Sudistes souhaitant demander un droit de résidence au Soudan, doivent en effet obtenir des documents auprès des autorités sud-soudanaises. Mais rares sont ceux qui ont les moyens de faire l’aller-retour nécessaire. Beaucoup se tournent dès lors vers l’ambassade.
Deux étudiants, Nguen Nyuong 25 ans, et Peter Nger, 28 ans, se plaignent de leur côté de ne pas pouvoir s’offrir le nouveau passeport soudanais de 60 dollars.
Pourtant « c’est obligatoire car vous êtes étrangers », déclare Peter.
William Makuei Deng, lui, n’a pas d’argent pour se rendre dans le Sud. Il tient dans sa main une lettre du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), où il est écrit qu’il avait été renvoyé, sans être payé de son travail dans une usine de sucre.
Depuis, cet homme de 46 ans est obligé de vivre dans la rue, dans un marché local, avec son épouse et leurs huit enfants, dit-il, précisant que 50 autres familles vivent à leur côté.
Dans cette lettre, il est ajouté qu’il « recherche une aide financière » pour aller dans le Sud. Et il espère que l’ambassade pourra l’aider.
AFP