« Si on arrive à faire les choses maintenant, on peut éviter que des enfants meurent »: dans l’est du Burkina Faso, la star ivoirienne du reggae Tiken Jah Fakoly sonne l’alarme pour le Sahel, une nouvelle fois éprouvé par la faim après de mauvaises récoltes. Près de la localité de Diapaga (à 300 km au nord-est de Ouagadougou), dans un centre de santé villageois, quelque 150 femmes sont venues avec leurs bébés, la plupart insuffisamment alimentés. Certaines tiennent dans leurs bras leurs enfants émaciés et en pleurs.
Invité mardi et mercredi par l’ONG française Action contre la faim (ACF) qui aide le centre, Tiken Jah Fakoly, arborant un T-shirt ayant pour motif une Afrique aux couleurs rastas rouge-jaune-vert, s’adresse aux mères.
« Je vous félicite, je vous remercie d’avoir amené vos enfants dans ce centre de santé pour les faire examiner », dit-il. « C’est un signe d’amour que vous témoignez pour vos enfants et c’est aussi un signe d’amour pour le Burkina Faso et l’Afrique parce que ces enfants, s’ils sont en bonne santé, représentent l’avenir du Burkina Faso et de l’Afrique ».
Dans le bâtiment à la peinture défraîchie et à la chaleur étouffante, les mères l’applaudissent après qu’un agent de santé a traduit en langue locale gumantchema ses propos.
Dans un hangar exigu, on procède à la pesée des enfants pour déterminer lesquels doivent être secourus au plus vite.
A sa sortie du centre, de nombreux jeunes du village attendent Tiken. Séances photos, le reggaeman fredonne même l’air d’une de ses chansons.
« Appel » à la communauté internationale
« Je suis inquiet après ce que j’ai vu », confie à l’AFP celui qui est l’une des idoles de la jeunesse africaine et connu pour ses engagements pour le continent. « Il faut se mobiliser dès aujourd’hui pour éviter une crise au Sahel. Je lance un appel à l’attention de la communauté internationale ».
Diapaga et ses environs (quelque 45.000 habitants) ont pour la première fois enregistré cette année un déficit céréalier, qui atteint 34%, par suite de mauvaises pluies.
Un peu plus tôt mardi, à une trentaine de km de la localité, Tiken Jah Fakoly a visité un marché de céréales, aux étals pauvrement approvisionnés, et un marché à bétail où l’on voit des bovins, moutons et chèvres souvent maigres.
Venu d’un village voisin et père de trois enfants, Boureima Diallo a été envoyé par son père pour vendre un bélier et gagner un peu d’argent pour nourrir les siens.
« Nous n’avons rien récolté cette année. C’est très difficile en ce moment pour notre famille de 15 membres », raconte à l’AFP ce trentenaire en boubou usé.
Un acheteur de bétail se désole auprès de la star ivoirienne: « tous les boeufs sont partis » pour des pays de la région, « il n’y a plus rien ici à cause du manque d’eau et de pâturage », explique Hassan Bollé, 50 ans.
Au moins 20 millions de personnes sont de nouveau menacées par une grave crise alimentaire cette année au Sahel (surtout Niger, Mali, Tchad, Mauritanie, en plus du Burkina), selon Action contre la faim.
Mais d’après les chiffres de Ouagadougou, qui a lancé un appel à l’aide, au total 7 millions de Burkinabè sont menacés.
Le Burkina souligne que sa situation alimentaire est rendue encore plus difficile par l’afflux de milliers de réfugiés maliens fuyant les combats opposant depuis mi-janvier l’armée à une rébellion touareg dans le nord du Mali voisin.
Invité mardi et mercredi par l’ONG française Action contre la faim (ACF) qui aide le centre, Tiken Jah Fakoly, arborant un T-shirt ayant pour motif une Afrique aux couleurs rastas rouge-jaune-vert, s’adresse aux mères.
« Je vous félicite, je vous remercie d’avoir amené vos enfants dans ce centre de santé pour les faire examiner », dit-il. « C’est un signe d’amour que vous témoignez pour vos enfants et c’est aussi un signe d’amour pour le Burkina Faso et l’Afrique parce que ces enfants, s’ils sont en bonne santé, représentent l’avenir du Burkina Faso et de l’Afrique ».
Dans le bâtiment à la peinture défraîchie et à la chaleur étouffante, les mères l’applaudissent après qu’un agent de santé a traduit en langue locale gumantchema ses propos.
Dans un hangar exigu, on procède à la pesée des enfants pour déterminer lesquels doivent être secourus au plus vite.
A sa sortie du centre, de nombreux jeunes du village attendent Tiken. Séances photos, le reggaeman fredonne même l’air d’une de ses chansons.
« Appel » à la communauté internationale
« Je suis inquiet après ce que j’ai vu », confie à l’AFP celui qui est l’une des idoles de la jeunesse africaine et connu pour ses engagements pour le continent. « Il faut se mobiliser dès aujourd’hui pour éviter une crise au Sahel. Je lance un appel à l’attention de la communauté internationale ».
Diapaga et ses environs (quelque 45.000 habitants) ont pour la première fois enregistré cette année un déficit céréalier, qui atteint 34%, par suite de mauvaises pluies.
Un peu plus tôt mardi, à une trentaine de km de la localité, Tiken Jah Fakoly a visité un marché de céréales, aux étals pauvrement approvisionnés, et un marché à bétail où l’on voit des bovins, moutons et chèvres souvent maigres.
Venu d’un village voisin et père de trois enfants, Boureima Diallo a été envoyé par son père pour vendre un bélier et gagner un peu d’argent pour nourrir les siens.
« Nous n’avons rien récolté cette année. C’est très difficile en ce moment pour notre famille de 15 membres », raconte à l’AFP ce trentenaire en boubou usé.
Un acheteur de bétail se désole auprès de la star ivoirienne: « tous les boeufs sont partis » pour des pays de la région, « il n’y a plus rien ici à cause du manque d’eau et de pâturage », explique Hassan Bollé, 50 ans.
Au moins 20 millions de personnes sont de nouveau menacées par une grave crise alimentaire cette année au Sahel (surtout Niger, Mali, Tchad, Mauritanie, en plus du Burkina), selon Action contre la faim.
Mais d’après les chiffres de Ouagadougou, qui a lancé un appel à l’aide, au total 7 millions de Burkinabè sont menacés.
Le Burkina souligne que sa situation alimentaire est rendue encore plus difficile par l’afflux de milliers de réfugiés maliens fuyant les combats opposant depuis mi-janvier l’armée à une rébellion touareg dans le nord du Mali voisin.
AFP