dimanche, décembre 22, 2024
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Congo: obsèques dimanche des victimes des explosions à Brazzaville

Congo: obsèques dimanche des victimes des explosions à Brazzaville
Les obsèques des quelque 200 victimes des explosions dans un dépôt de munitions à Brazzaville se dérouleront dimanche dans la capitale du Congo, une semaine jour pour jour après le drame, a-t-on appris jeudi auprès du porte-parole du gouvernement congolais. « Les obsèques auront lieu le dimanche 11 mars au centre-ville (à Brazzaville). Peu avant, un hommage solennel sera organisé au Palais des congrès », a déclaré à l’AFP Bienvenu Okiemy, à l’issue d’un conseil des ministres.
La cérémonie d’hommage se déroulera en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso.
« Le gouvernement prendra en charge l’enterrement (des victimes) et tout ce qui va avec », a ajouté M. Okiemy sans autres précisions.
Depuis mardi un deuil national a été décrété et se terminera dimanche avec les obsèques.
La série d’explosions le 4 mars dans le dépôt de munitions, situé dans la caserne d’un régiment de blindés dans un quartier est de la ville, a fait près de 200 morts et plus de 1.300 blessés.
Il s’agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d’armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.
Mais le bilan du drame pourrait s’alourdir encore, d’autres corps se trouvant vraisemblablement à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n’a pas pu se rendre jusque-là.
Des centaines d’habitations ont été détruites et plus de 5.000 personnes sont sans-abri et hébergées provisoirement dans deux églises, sous un marché couvert et dans des stades de la ville.
A la demande des autorités, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés va apporter son appui pour gérer ces sites, a-t-on appris auprès du HCR.
Cinq explosions très puissantes s’étaient produites entre 08H00 locales (07H00 GMT) et 10H45, ressenties jusqu’à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo voisine, séparée de Brazzaville par le fleuve Congo.
Le dispositif militaire autour du site du dépôt de munitions a été étendu à une zone plus vaste jeudi. Les militaires interdisent désormais aux habitants d’entrer dans des secteurs auparavant accessibles.
Un soldat a affirmé à l’AFP que les « opérations de déminage avaient commencé » pour justifier le dispositif, sans qu’il soit possible dans l’immédiat de confirmer cette information auprès d’un officier supérieur ou des autorités.
Dans les zones accessibles où les dégâts sont considérables, les habitants sinistrés continuent à chercher leurs biens dans les décombres.
L’aide internationale (équipes médicales, médicaments…) venue de nombreux pays continue d’arriver à Brazzaville, notamment pour soulager les hôpitaux sous équipés et qui avaient été saturés après l’afflux de blessés après le drame.
L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a critiqué mercredi la gestion de la crise par les autorités « à tous les niveaux », déplorant notamment l’insuffisance des mesures d’accompagnement des sinistrés, et demandé une « enquête internationale ».
Selon les autorités, la cause de l’accident serait un court-circuit qui aurait provoqué un incendie dans le dépôt de munitions.

AFP

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