Il dénonce une « atmosphère politique délétère » et lourde de « menaces », du fait notamment des militaires des Forces républicaines (FRCI), qui « se signalent chaque jour par des exactions ».
Le régime du président Alassane Ouattara doit abandonner tout « triomphalisme » et engager « des consultations avec l’opposition politique d’une part et les forces militaires d’autre part, afin de créer un climat de confiance qui aboutirait à un nouveau consensus national », juge l’ex-chef des « jeunes patriotes », considérés par leurs détracteurs comme une milice.
« Les consultations avec les forces militaires » anciennement ennemies « participeront à la formation d’une véritable armée nationale », en vue d' »une vraie réconciliation nationale », conclut M. Blé Goudé, sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par Abidjan notamment pour détournement de fonds publics.
Le camp Ouattara a remporté à la majorité absolue les législatives, boycottées par l’essentiel des formations pro-Gbagbo, confortant son pouvoir installé en avril après une crise de quatre mois née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, qui a fait quelque 3.000 morts.
Le chef de l’Etat est cependant confronté aux exactions des ex-rebelles qui l’ont aidé à accéder au pouvoir et constituent désormais l’ossature de la nouvelle armée. Un incident entre communautés et FRCI à Sikensi, près d’Abidjan, a fait lundi quatre morts.
AFP