La Côte d’Ivoire a franchi vendredi une nouvelle étape vers la normalisation après une meurtrière crise postélectorale en se dotant d’une nouvelle Assemblée dominée par le camp du président Alassane Ouattara, même si ses adversaires continuent de dénoncer son « illégitimité ». La victoire de la coalition soutenant le président Ouattara, arrivé au pouvoir en avril après quatre mois de violences et deux semaines de guerre ayant fait 3.000 morts, était attendue à la suite du boycott du scrutin par le parti de son prédécesseur Laurent Gbagbo.
Le raz-de-marée du parti présidentiel, le Rassemblement des républicains (RDR), aux élections du 11 décembre n’en est pas moins saisissant. Selon les résultats de la commission électorale, proclamés dans la nuit, il rafle 127 des 254 sièges à pourvoir, soit exactement un sur deux.
Et il devrait sans difficulté décrocher la majorité absolue en ralliant quelques-uns des 35 indépendants élus députés.
Un coup de maître pour un mouvement qui était absent du Parlement depuis son boycott des dernières législatives de 2000, décidé pour protester contre l’exclusion à la présidentielle de son candidat Alassane Ouattara.
Avec son allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, au pouvoir de 1960 à 1999) de l’ex-président Henri Konan Bédié, et quelques autres petites formations, il contrôlera presque sans partage la nouvelle Assemblée, avec près de 220 sièges.
Mais le PDCI risque de grincer des dents: avec 77 sièges, l’ancien parti unique enregistre un score historiquement bas.
Le raz-de-marée du parti présidentiel, le Rassemblement des républicains (RDR), aux élections du 11 décembre n’en est pas moins saisissant. Selon les résultats de la commission électorale, proclamés dans la nuit, il rafle 127 des 254 sièges à pourvoir, soit exactement un sur deux.
Et il devrait sans difficulté décrocher la majorité absolue en ralliant quelques-uns des 35 indépendants élus députés.
Un coup de maître pour un mouvement qui était absent du Parlement depuis son boycott des dernières législatives de 2000, décidé pour protester contre l’exclusion à la présidentielle de son candidat Alassane Ouattara.
Avec son allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, au pouvoir de 1960 à 1999) de l’ex-président Henri Konan Bédié, et quelques autres petites formations, il contrôlera presque sans partage la nouvelle Assemblée, avec près de 220 sièges.
Mais le PDCI risque de grincer des dents: avec 77 sièges, l’ancien parti unique enregistre un score historiquement bas.
Le porte-parole du gouvernement Bruno Koné s’est félicité que « les Ivoiriens continuent de faire confiance au président de la République et qu’ils aient souhaité lui donner les moyens d’aller jusqu’au bout de sa mission ».
Pour lui, « le processus de normalisation se poursuit, brique après brique », pour que la Côte d’Ivoire « sorte définitivement de la crise » née du refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
« Assemblée clé en main »
Mais pour le Front populaire ivoirien (FPI) de M. Gbagbo, écroué pour crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye depuis fin novembre, le nouveau chef de l’Etat s’est « fabriqué une Assemblée clé en main ».
Ce scrutin « conforte l’illégitimité de son régime », a assuré à l’AFP le porte-parole du FPI Laurent Akoun.
Le parti avait boycotté ces élections, affirmant que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’elles soient équitables. Il exige aussi la libération de M. Gbagbo et de plusieurs de ses responsables.
M. Akoun a également affirmé que la participation était de « 14,33% » et non 36,56% comme annoncé par la commission électorale. Elle est dans tous les cas en net recul par rapport à la présidentielle (plus de 80%), qui devait solder une décennie de crise politico-militaire.
La participation reste toutefois légèrement supérieure à celle des législatives de 2000 (environ 33%).
Le nouveau pouvoir, activement soutenu par les bailleurs de fonds, France en tête, se trouve conforté par un scrutin qui s’est déroulé sans incident majeur et a été avalisé par les observateurs internationaux.
Mais le répit sera de courte durée tant les défis sont nombreux: relancer l’économie après la récession de 2011 due à la crise, engager une politique de réconciliation après une décennie de violences, réformer les forces armées.
Dix-neuf militaires soupçonnés d’avoir assuré, sans autorisation de leur hiérarchie, la sécurité de candidats lors de la campagne pour les législatives, viennent d’ailleurs d’être arrêtés.
Les nouvelles autorités devront aussi éviter l’écueil d’une « justice de vainqueurs » en jugeant, ou en transférant à la CPI, les auteurs présumés de crimes commis durant la crise postélectorale. Qu’ils appartiennent au camp des vaincus ou des vainqueurs.
Pour lui, « le processus de normalisation se poursuit, brique après brique », pour que la Côte d’Ivoire « sorte définitivement de la crise » née du refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
« Assemblée clé en main »
Mais pour le Front populaire ivoirien (FPI) de M. Gbagbo, écroué pour crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye depuis fin novembre, le nouveau chef de l’Etat s’est « fabriqué une Assemblée clé en main ».
Ce scrutin « conforte l’illégitimité de son régime », a assuré à l’AFP le porte-parole du FPI Laurent Akoun.
Le parti avait boycotté ces élections, affirmant que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’elles soient équitables. Il exige aussi la libération de M. Gbagbo et de plusieurs de ses responsables.
M. Akoun a également affirmé que la participation était de « 14,33% » et non 36,56% comme annoncé par la commission électorale. Elle est dans tous les cas en net recul par rapport à la présidentielle (plus de 80%), qui devait solder une décennie de crise politico-militaire.
La participation reste toutefois légèrement supérieure à celle des législatives de 2000 (environ 33%).
Le nouveau pouvoir, activement soutenu par les bailleurs de fonds, France en tête, se trouve conforté par un scrutin qui s’est déroulé sans incident majeur et a été avalisé par les observateurs internationaux.
Mais le répit sera de courte durée tant les défis sont nombreux: relancer l’économie après la récession de 2011 due à la crise, engager une politique de réconciliation après une décennie de violences, réformer les forces armées.
Dix-neuf militaires soupçonnés d’avoir assuré, sans autorisation de leur hiérarchie, la sécurité de candidats lors de la campagne pour les législatives, viennent d’ailleurs d’être arrêtés.
Les nouvelles autorités devront aussi éviter l’écueil d’une « justice de vainqueurs » en jugeant, ou en transférant à la CPI, les auteurs présumés de crimes commis durant la crise postélectorale. Qu’ils appartiennent au camp des vaincus ou des vainqueurs.
AFP